HomeBaromètrePRESIDENTIELLE DE 2015 : « Il nous faudra éviter de coudre du neuf avec du vieux », dixit Me Bénéwendé Sankara

PRESIDENTIELLE DE 2015 : « Il nous faudra éviter de coudre du neuf avec du vieux », dixit Me Bénéwendé Sankara


Le Front progressiste sankariste (FPS) a présenté ses vœux de nouvel an à la presse nationale, le samedi 31 janvier 2015, au siège de l’Union pour la renaissance – parti sankariste (UNIR/PS) à Ouagadougou. A l’occasion, le président du FPS, Me Bénéwendé Sankara, a non seulement félicité la presse nationale pour le rôle qu’elle a joué durant la période insurrectionnelle, mais a aussi lancé des piques aux politiques qui veulent utiliser les sacrifices du peuple à d’autres fins.

« Pour que plus rien ne soit comme avant, il nous faudra éviter de coudre du neuf avec du vieux, et éviter de nous accommoder de la complaisance », ainsi s’exprimait le président du Front progressiste sankariste (FPS), Me Bénéwendé Sankara, le 31 janvier dernier. C’était au cours de la traditionnelle présentation de vœux de son parti aux Hommes de médias, qui a débutée par des slogans propres aux Sankaristes tels que, « Malheur à ceux qui bâillonnent leur peuple », « A bas les hiboux aux regards gluants », « A bas les tortues à double carapaces ». Pour lui, l’engagement du peuple burkinabè à déstructurer un système, ne peut être annihilé par des aventuriers de toutes sortes et par des marchands d’illusions. Reprenant le célèbre slogan de la transition « plus rien ne sera comme avant », il a laissé entendre qu’avec la fuite de Blaise Compaoré, le Front progressiste sankariste (FPS) est convaincu que le pouvoir échoit désormais au peuple burkinabè qui doit l’exercer souverainement, en assumant son destin vers l’idéal de liberté, de justice et de démocratie réelle. « Les sacrifices de notre peuple et le sang de nos martyrs ne peuvent pas être des faire-valoir politiques », a-t-il soutenu. Le FPS, affirme-t-il, regrette les « atermoiements » de l’organe de la transition ainsi que son « louvoiement » qui n’est pas de nature, selon lui, à poser les vrais sillons du changement que la plupart des Burkinabè attendaient.

Le FPS salue le rôle majeur de la presse lors de l’insurrection populaire

Me Bénéwendé Sankara a indiqué qu’il faut certes se féliciter du chronogramme des élections annoncées, « mais, la charrue est déjà mise avant les bœufs, puisqu’aucune réforme sérieuse n’a été entreprise à ce jour », ajoute-t-il. A son avis, l’importance majeure et capitale qu’il accorde à la Commission de réconciliation nationale et des réformes tarde à voir le jour et risque d’être à la traîne. « Sur le terrain des dossiers pendants, on nous annonce des états généraux dont les rapports rejoindront d’autres sans nul doute », a-t-il soutenu. Félicitant la presse pour le rôle majeur qu’elle a joué dans la période insurrectionnelle, Me Sankara pense, contrairement aux autorités de la transition qui parlent de dépénaliser les délits de presse et d’augmenter la subvention de l’Etat à leur profit, qu’il faut d’abord au journaliste, son droit à la vie, à la santé, à la liberté et son indépendance véritable en sus de son réconfort personnel. « 2015, C’est l’année des sankaristes », indique le président du FPS. Pour que cela soit une réalité, le FPS entend, relève-t-il, parcourir l’ensemble des 45 provinces pour non seulement redynamiser ses structures, mais appeler ses militants à se faire enrôler. Selon les explications de Me Sankara, une feuille de route a été élaborée dans ce sens et les activités se poursuivront le 8 février prochain à Kaya. D’ores et déjà, il se félicite du bilan à mi-parcours du Front progressiste sankariste, jugé positif. « Nous sommes optimiste en ce sens que lorsque nous avons effectué notre rentrée politique, nous avons pu apprécier l’engouement qu’il y avait au niveau des structures des trois partis politiques qui composent le FPS. Nous avons effectué des sorties, notamment à Téma Bokin », a signifié Me Bénéwendé Sankara.

Antoine BATTIONO

Me Bénéwendé Sankara à propos du dossier Thomas Sankara

« Aujourd’hui, il faut aller dans le sens des engagements que les hautes autorités de la transition ont pu prendre. A la passation de charge, le 21 novembre 2014, le président de la transition a été clair en disant qu’il fallait ouvrir le dossier Thomas Sankara tout comme celui de Norbert Zongo. Le Premier ministre avait tenu les mêmes propos. Actuellement, il y a une dynamique qui s’est amorcée. C’est vrai que je n’ai pas encore rencontré le président du Faso, mais j’ai pu le faire avec un certain nombre d’autorités dont le Premier ministre, la ministre de la Justice et nous sommes en train de nous concerter. Nous sommes sur la bonne voie. Si tout doit se dérouler normalement, nous pouvons connaître un dénouement heureux dans les jours à venir pour le dossier du président Thomas Sankara. Le peuple avait déjà une idée sur les dossiers qui devraient s’ouvrir. Voilà pourquoi nous n’avons pas du tout été content des propos tenus par le ,0Président de la transition, qui a jeté un discrédit sur la vision que tous les Burkinabè avaient du traitement de ce dossier qui doit avoir un traitement très diligent ».

Propos recueillis par A.B


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