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PROJECTION DU FILM «SABAB-BIIGA » Boubacar Sidnaba Zida dit merci à ses partenaires


 

 

Le samedi dernier, le Groupe de communication de la radio SAVANE FM a projeté le film « SABAB-BIIGA » du réalisateur Boubacar Sidnaba Zida à l’Institut des Nouvelles Idées situé au quartier Tengandogo. Lauréat du prix PADEV 2017, Sidnaba a voulu, par cette projection ouverte à tous les cinéphiles, remercier ses partenaires financiers et  tous ceux qui l’ont soutenu secrètement ou ouvertement.

 

L’homme n’est plus à présenter aux Burkinabè. Boubacar Zida dit Sidnaba, après avoir fait des prouesses dans le journalisme, s’est frayé une place dans le monde du cinéma. Il a réalisé, à lui seul, plus de neuf œuvres cinématographiques qui ont toutes connu des succès à l’échelle nationale et internationale. Ce qui lui a valu deux grands prix de la Fondation 225 comme meilleur promoteur des médias dénommé PADEV PARIS 2016 et tout récemment meilleur promoteur du cinéma africain dénommé  PADEV CASABLANCA 2017. Le film  «Sabab Biiga » qui lui a permis de gagner ce dernier prix, à l’instar des autres films, véhicule des valeurs morales et des enseignements très riches. Le film Sabab-Biiga retrace le vécu des Africains face au phénomène de la stérilité. «Nicolas est riche à ne manquer de rien, sauf que sa femme Colette, stérile, n’arrive pas  à lui donner d’enfant pour assurer sa postérité. Ce manque d’enfant va troubler considérablement la vie du couple. Après quinze ans d’attente, Nicolas propose à sa femme de lui faire un enfant hors mariage. Mais la femme refuse catégoriquement.  Pendant ce temps, le gardien de Nicolas, Tibila, lui aussi stérile, s’est marié à une jeune fille. Nicolas tombe amoureux de Pogbila, la femme du gardien et Innocent est né. Tibila le gardien et sa femme Pognéré, pour avoir transgressé les valeurs traditionnelles, meurent soudainement. Ruiné, Innocent se retrouve dans des difficultés financières. Sa femme tombe sérieusement malade et c’est dans cette impasse que Nicolas, qui est devenu riche à son tour, a pu sauver son père et sa marâtre. D’où le titre du film « Sabab-Biiga.»  Parlant des critères qui ont permis au Réalisateur Sinaba de décrocher ce grand prix, le Président de la Fondation 225, M. Koffi Kouadio, cite le fait que Sidnaba n’a pas été à l’école du cinéma. Il ne dispose pas d’assez de moyens et est à la limite analphabète. Mais c’est aussi et surtout les valeurs morales que les films du réalisateur véhiculent, qui lui ont valu ce prix. Car, dit-il, « même si nous n’avons pas l’économie à donner au monde, nous avons toujours des valeurs à partager. » Cependant, il faut noter que le parcours du récipiendaire a été ponctué de multiples difficultés.  Tout a commencé en 2003 avec des moyens rudimentaires, avec le tout premier film titré « Kiimin kin Tenga » ou « Un fantôme dans la ville». Confronté aux moyens financiers, le réalisateur a dû garantir sa parcelle   pour réaliser le film. Et ce dans la discrétion, car les autorités lui avaient refusé l’autorisation sous prétexte qu’il n’avait pas fait l’école du cinéma. C’est pendant le tournage du film « La cité pourrie »  que le ministre Mahamoudou Ouédraogo a plaidé sa cause. Et depuis lors, Sidnaba vole d’exploit en exploit. «Nous sommes à mesure de produire des films de façon mensuelle, mais les moyens financiers font défaut», a lancé le réalisateur. C’est pourquoi, fier de son prix, il l’a dédié à tous les cinéphiles et à tous les Burkinabè et exprime sa gratitude à LIZA Transport, partenaire principal, et à tous ceux qui  lui ont apporté quelque soutien, minime soit-il. Il a invité les jeunes cinéastes qui ont la vocation de faire le cinéma, à rivaliser de patience et de courage.

Madi ZOUNDI (Correspondant)

 

 

 

 

 

 


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