HomeA la unePROJET ZACA « Les souscripteurs qui n’ont pas les moyens d’investir, verront leurs parcelles retirées », prévient le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Dieudonné Bonanet

PROJET ZACA « Les souscripteurs qui n’ont pas les moyens d’investir, verront leurs parcelles retirées », prévient le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Dieudonné Bonanet


Une visite guidée de la situation actuelle de la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA) a eu lieu le mercredi 7 novembre 2018, conduite par le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Maurice Dieudonné Bonanet. Bien avant le déplacement sur le terrain, le ministre a procédé à l’installation du comité technique chargé d’examiner les dossiers des souscripteurs des parcelles non mises en valeur et/ou non soldées ou ne respectant pas le cahier de charges.

« Il y a eu des attributions, les uns et les autres se sont engagés à respecter le cahier de charges. Il est inadmissible de se retrouver aujourd’hui dans une situation où certaines parcelles sont des dépotoirs à ciel ouvert. Cela pose des problèmes de sécurité et pénalise ceux qui y ont investi », déclare Maurice Dieudonné Bonanet, ministre de l’Urbanisme et de l’habitat. C’était au terme d’une visite guidée dans la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA), le 7 novembre dernier, afin de faire le point sur l’état des lieux dans ladite zone. Une zone où un total de 310 parcelles ont été aménagées depuis plus de quinze ans dont 69 ont été mises en valeur pendant que 169 ne le sont pas encore. Le reste concerne les parcelles mises en valeur et dont les prescriptions ne sont pas atteintes. Et le constat sur le terrain était réel lorsque nous quittions le ministère juste en face de l’aéroport international de Ouagadougou, autour de 9h, en empruntant l’avenue Léo Frobenius. La toute première escale se situe au niveau d’une parcelle bien clôturée, à plus de deux mètres de hauteur en bordure de la voie. A l’intérieur, il n’y a qu’une maisonnette et un container et Aïssétou Raymonde Nanema, coordinatrice des activités de la ZACA, de réagir en relevant que c’est le type même de parcelle non mise en valeur et que sa clôture est interdite. Un peu plus loin, c’est un bâtiment à cinq niveaux pratiquement achevé, dénommé immeuble Azar qui, selon la coordinatrice des activités de la ZACA, est le prototype d’un bâtiment respectant le cahier de charge, puisque prenant en compte les éléments dans la conception. Et de faire savoir qu’à ce sujet, il s’agit, pour un bâtiment, d’un recul de cinq mètres de servitude à respecter, la hauteur sous plafond au rez-de-chaussée doit être de 4,20 mètres au minimum. En plus, il faut des rampes pour l’accès aux personnes à mobilité réduite et le minimum d’étages demandé est R+3. Abou Akar Imad, représentant le propriétaire de l’immeuble Azar, nous apprend que tout y est prêt et même déjà loué. En face de cet immeuble, nous avons une clôture où à l’intérieur il n’y a que des fosses encore fraîches des dernières pluies. C’est face à ce constat que le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat a procédé à l’installation du comité d’examen, de validation des dossiers des souscripteurs des parcelles non mises en valeur et/ou non soldées ou ne respectant pas le cahier de charges au niveau de la ZACA. Un comité qui aura, entre autres missions, de visiter le terrain et produire un rapport sur l’état des lieux ; examiner les dossiers des souscripteurs des parcelles non mises en valeur et/ou non soldées ; mener des réflexions sur la conduite à tenir pour chacune de ces parcelles ; proposer, au regard de la situation de chaque souscripteur des parcelles non mises en valeur et/ou soldées ou qui ne respectent pas le cahier de charges de la ZACA, une décision ; proposer le mécanisme à mettre en place pour la mise en œuvre des propositions. Ce comité technique a un mois pour déposer son rapport. Par la suite, ce comité travaillera de concert avec les autres acteurs du gouvernement impliqués dans la gestion de cette zone dont les ministères en charge du Commerce, de l’Economie et des Finances de même que la commune de Ouaga, indique le ministre Maurice Dieudonné Bonanet. « Des décisions fortes vont être prises en respectant les règles de droit du Burkina ». Ajoutant qu’à ce stade, les souscripteurs qui n’ont pas les moyens d’investir, verront leurs parcelles retirées et réattribuées à des investisseurs potentiels parce que, souligne le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, cette zone doit atteindre les objectifs fixés par le gouvernement. Concernant le délai pour mettre en application cette décision, le ministre Maurice Dieudonné Bonanet relève que dès réception du rapport avec l’encadrement juridique, les décisions seront prises. Pour les maisons à usage d’habitation, il avance le 31 décembre et assure qu’à cette date, un comité va être mis en place pour faire les constats pour ne pas commettre d’erreur dans les décisions à prendre. Et ce, tout en rassurant que la volonté politique existe, avant de rappeler que dans le cas de la SONATUR dans la zone de Ouaga 2 000, il y a eu des retraits de parcelles à des personnes qui ne sont pas des moindres.

Antoine BATTIONO

 

Les membres du comité technique

Superviseur : Stanislas Goungounga, secrétaire général du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat
Président : Bali Traoré, conseiller technique
Rapporteur : Aïssétou Raymonde Nanema, coordinatrice des activités de la ZACA
Rapporteur : Tolo Thomas Zerbo, ingénieur géomètre
Membre : Gninkou Arsène Dabiré, chargé de mission
Membre : Yacouba Siko, géographe planificateur urbaniste


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