HomeA la unePROLIFERATION DES ENFANTS : Arrêtons de mettre au monde des malheureux !

PROLIFERATION DES ENFANTS : Arrêtons de mettre au monde des malheureux !


Cette fois-ci, je vais parler d’un sujet qui ne semble pas faire l’unanimité chez tous les Burkinabè. Il s’agit de la planification familiale ou encore planning familial. Les uns estiment qu’elle permet non seulement de réduire la mortalité maternelle, néotale et infantile, mais aussi contribue à l’épanouissement de la femme et au bien-être familial. Pour les autres, la planification familiale n’est ni plus ni moins qu’une stratégie toute trouvée par l’homme blanc, pour contrôler les naissances dans les pays développés. Les tenants de cette dernière thèse sont les… Permettez-moi de ne pas les nommer, car comme vous le savez, j’aime dire la vérité aux gens, mais je n’aime pas frustrer quelqu’un. Mais je sais une chose : on peut frustrer quelqu’un sans lui dire la vérité, tout comme on peut dire la vérité à quelqu’un sans le frustrer. Revenons maintenant à la planification familiale. Qu’est-ce c’est ? Je ne suis pas un spécialiste de la santé, mais je crois savoir qu’il s’agit des espacements de naissances, c’est-à-dire que si votre premier enfant naît aujourd’hui, par exemple, vous pouvez attendre cinq à six ans pour en faire un autre. Toute chose qui permet à la femme aussi de souffler. Car, comme vous le savez, ce n’est pas aussi simple. Peut-être que s’il y avait une possibilité d’alterner, c’est-à-dire faire en sorte que la femme porte la première grossesse et l’homme la seconde et ainsi de suite, les choses iraient autrement. Là, chacun comprendrait que ce n’est pas facile. Je le dis d’autant plus que je vois des hommes dont les femmes mettent au monde presque chaque année, un enfant. Mais on est où là ?

 

Prenons les choses au sérieux

 

Amusement à part, mettons balle à terre. Parce qu’en fait, le tout n’est pas de mettre des enfants au monde, il faut surtout savoir prendre soin d’eux : les nourrir convenablement, les inscrire à l’école, subvenir à leurs besoins existentiels, etc. A défaut, on aura mis au monde des voleurs ou des prostituées. Or, je suis sûr que personne de nous ne souhaite entendre que son enfant est devenu voleur ou je ne sais quoi encore. Parce que cela n’honore ni votre personne ni la famille. Avec le renchérissement du coût de la vie, changeons un peu nos habitudes. Je sais que certains objecteront en me disant que nos aïeux mettaient au monde beaucoup d’enfants sans que cela ne constitue un frein au développement. C’est vrai, mais n’oublions pas qu’autrefois, ce que l’on pouvait avoir gratuitement ou à 5 F CFA pour ne pas dire avec cinq cauris, s’évalue aujourd’hui à coût de milliers de F CFA. Sans oublier qu’à l’époque, les gens vivaient beaucoup plus de l’agriculture, de la cueillette et de la pêche. A-t-on suffisamment de terres pour cultiver aujourd’hui ? A-t-on de nos jours suffisamment de forêts pour cueillir des fruits sauvages ? A-t-on à ce jour suffisamment de points d’eau riches en ressources halieutiques ? Autant de questions que je me pose. Déjà, quand je vois des enfants d’un même père et d’une même mère se dresser les uns contre les autres à cause d’un lopin de terre, je commence à fondre en larmes.

La responsabilité en incombe à leur géniteur qui aurait pu limiter les dégâts en réduisant les naissances. Alors, prenons les choses au sérieux et arrêtons pendant qu’il est temps, de mettre des malheureux au monde, surtout que ceux-ci n’ont pas demandé à naître. Prenez l’exemple sur moi. Je n’ai fait que deux enfants et laissez-moi vous dire que malgré ma folie, je m’occupe très bien d’eux. Que croyez-vous ? Je suis fou, mais je vous dis que je suis plus intelligent que certains d’entre nous qui se croient lucides.

 

« Le Fou »


Comments
  • pose toi la question à savoir quel rang tu occupe dans la lignée des enfants de ton père.s’il s’était contenter de deux gosses je pense que c’est quelques lignes c’est quelqu’un d’autre qui allais les écrire.

    28 janvier 2017
  • Voici un pamphlet salutaire et bravo à son auteur !
    Le Burkina-Faso qui comptait seulement 4 millions d’habitants en 1950 en a en effet aujourd’hui pratiquement 19 millions. Et que nous disent les démographes ? Eh bien que si rien n’est fait pour stopper la démographie galopante, il pourrait y avoir 81 millions de burkinabés à la fin de ce siècle, soit une multiplication par 20 en 150 ans… et ce alors que le territoire n’a pas gagné un seul pouce de terrain !
    Est-ce bien raisonnable ?
    A l’association “Démographie Responsable”, nous pensons que ça ne sera pas vivable et que dès maintenant il faut se mobiliser pour inciter les couples à se contenter de 2 enfants comme l’a fait l’auteur de cet article que je prie de me contacter.

    28 janvier 2017

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