HomeEchos des provincesSITUATION DE LA MINEURE VIOLEE PAR SON ONCLE AU ZONDOMA Les responsables du district sanitaire et de l’Action sociale de Yako se sont prononcés

SITUATION DE LA MINEURE VIOLEE PAR SON ONCLE AU ZONDOMA Les responsables du district sanitaire et de l’Action sociale de Yako se sont prononcés


 

 Le Médecin chef du District sanitaire de Yako, Dr Fabrice Hébié et son homologue de service de l’Action sociale, Hubert Ouédraogo, se sont prononcé suites aux rumeurs qui ont coulé dans les rues de Yako le mardi 17 avril dernier sur la situation de la mineure  de 8 ans violée par son oncle dans la commune de Boussou, province du Zondoma . Ayant été admise au CMA de Yako le lundi 9 avril dernier pour des soins pendant une semaine et par la suite transférée à l’Action sociale de Yako pour une prise en charge psychologique, le MCD de Yako dit avoir accompli le devoir en apportant des soins appropriés à la victime  dont son état était favorable quand elle quittait l’hôpital le 16 avril dernier. L’agent de l’Action sociale de Yako joint au téléphone, lui aussi, a relevé  avoir reçu la victime et ses parents dans une condition d’incompétence de service du fait qu’ils ne relevaient pas de la province du Passoré et  ne possédaient aucun document. C’était dans la soirée du mardi 17 avril dernier.

 

Selon certains témoignages, les faits remontaient au mois de décembre dans la commune de Boussou, province du Zondoma. La petite fille de 8 ans  en classe de CP1 aurait quitté ses parents pour passer les congés de Noël chez son oncle paternel à Gourcy, localité où l’acte s‘est produit. Après cinq mois, les séquelles du crime évoluaient toujours négativement, et les faits n’étaient pas toujours révélés. Conscient du danger que courait  cette dernière à la longue, les parents ont préféré amener l’enfant au Centre médical avec antenne chirurgicale de Yako pour y voir plus clair. En effet, la réponse à la question du pourquoi les parents ont préféré l’hôpital de Yako plutôt que celui de Gourcy, selon certaines  rumeurs, est que les parents ont dû craindre la dénonciation immédiate surtout que c’était dans cette localité  que le crime aurait été commis. C’est ainsi qu’admise au CMA de Yako le lundi 9 avril dernier et libérée le lundi 16 avril, soit une semaine de séjour pour des soins, la fille et ses parents ont été par la suite transférés à l’Action sociale de Yako pour une prise en charge psychologique. A cet effet, compte tenu de la durée du séjour de la mineure au CMA de Yako et  que les services compétents  de la province ne semblaient pas avoir reçu l’information  de l’affaire à temps, certaines indiscrétions avaient interprété cet état de fait dans les rues de Yako comme étant une complicité entre les médecins et les parents de la victime, qui tendrait à camoufler l’affaire, gérer en famille. Or, les responsables du district  sanitaire de Yako ne semblaient pas partager. Rencontré dans son bureau dans la soirée du mardi 17 avril dernier, le Médecin-chef du District sanitaire de Yako, Dr Fabrice Hébié a expliqué la version des faits sur l’affaire en indiquant avoir accompli son devoir en apportant les soins nécessaires à la mineure sans tenir compte de son bord social, ethnique, religieux, ni de son appartenance ou de sa provenance. « Vous pouvez interprétez cette affaire comme vous voulez. Notre devoir est de protéger avant tout la fille,  ainsi que toute la population en matière de leur santé. Les parents ont voulu régler  l’affaire en famille et ils avaient  même dit de ne pas donner l’information, mais nous avons refusé. Voilà pourquoi nous avons renvoyé la fille et ses parents à l’Action sociale et c’est peut être à partir de là qu’ils ont dû informer la police qui est venue me voir au CMA. Notre devoir s’arrête à la protection des personnes en matière de santé. Donc interprétez cela comme vous voulez », a-t-il laissé entendre en substance, Dr Hébié. Quant à l’agent de l’Action sociale de Yako, Hubert Ouédraogo joint au téléphone, il a expliqué avoir reçu des mains de la fille et ses parents, un bout de papier avec la mention « elle aurait été violée par son oncle. Nous l’envoyons dans votre service pour une prise en charge psychologique ». Dans cet état de fait, explique-t-il, il était difficile de poursuivre pour incompétence de service non seulement parce que les intéressés ne relevaient pas du Passoré, mais encore, parce que l’Action sociale ne dispose ni de technicien de santé, ni de psychologue pour poursuivre l’affaire. Ajoutant, il a laissé entendre qu’après échange avec la mineure, celle-ci présentait une température de 38 degré et tenait dans ses mains, un reçu de payement à la caisse  de 1 500 F CFA pour prélèvement sanguin. Elle, poursuit-il, ne semblait pas être traumatisée  physiquement lorsqu’elle est arrêtée. « Comme cela ne relevait pas du Passoré, nous étions incompétents de poursuivre la situation hors province, raison pour laquelle nous les avons renvoyés à Gourcy, province d’origine des parents, et par ailleurs localité où l’acte s’est produit », a-t-il conclu.

Marou DIANDA (Correspondant)

 

 


No Comments

Leave A Comment