HomeA la uneSITUATION NATIONALE : Le M21 appelle à la suspension du MPP

SITUATION NATIONALE : Le M21 appelle à la suspension du MPP


Le Mouvement du 21 avril (M21) a tenu, le 30 mars 2022 à Ouagadougou, sa première conférence de presse depuis l’avènement du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) au pouvoir. Une première sortie quelques jours après le récent point de presse du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès). Pour Marcel Tankoano et ses camarades, ce n’est ni plus ni moins que de la provocation dans laquelle s’inscrit l’ex-parti au pouvoir. Pour résoudre cette provocation, le M21 propose la suspension du parti du Soleil levant.              

 

Suspendre le MPP et frapper « de 10 ans et plus les hommes politiques d’inéligibilité ». Telles sont les sanctions que le M21 propose afin de répondre, selon lui, à la provocation de l’ex-parti au pouvoir. Quant au choix des peines d’inéligibilité des barons du MPP  dont Alassane Bala Sakandé, Clément Sawadogo et Lassané Sawadogo, à sanctionner, le Mouvement invite plutôt la presse à la patience. Et pourquoi ces sanctions ? Pour Marcel Tankoano, président du M21 et ses camarades, le parti de Alassane Bala Sakandé « refuse la repentance et ne s’abstient pas d’utiliser le langage provocateur ». Ces sanctions que cette organisation de la société civile propose sont « une mesure conservatoire urgente à prendre afin de mettre hors d’état de nuire » certains cadres du régime Kaboré, a déclaré Yamel Yago, vice-président du Mouvement. Sur la situation de l’ancien chef de l’Etat, Roch Kaboré, dont bien d’acteurs et d’organisations demandent la mise en liberté car étant en «détention », Marcel Tankoano pense plutôt le contraire. Pour lui, «  le président Roch Kaboré n’est pas en prison ni en détention. Mais il est en résidence surveillée ». Car, pour ce dernier, l’ancien président du Faso serait logé dans le même type de villa que celle de l’actuel chef de l’Etat, Paul Henry Sandaogo Damiba. « Si on libère Roch Kaboré aujourd’hui, il y aura un problème sur sa sécurité », a donné comme autre raison, Marcel Tankoano.

 

«  En deux mois, on ne peut faire de bilan »

 

Quant à l’ultimatum lancé et aux sanctions annoncées par la CEDEAO (Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest) en cas de non libération de Roch Kaboré, les animateurs du point de presse du 30 mars dernier, trouvent presque cette organisation inopportune au vu de ses résultats et ce, depuis sa création. «  Nous n’avons pas peur des sanctions de la CEDEAO ». Mais bien avant, le M21 a félicité les organisations sous-régionales et internationales qui ont « épargné le Burkina Faso des sanctions économiques ».  C’était donc une diatribe contre le pouvoir MPP et des éloges faits au MPSR qu’il a été donné d’entendre. Pour le M21, la situation sécuritaire a évolué, d’où ses éloges à l’endroit des nouvelles autorités. «  En deux mois, on ne peut faire de bilan. Mais maintenant, nos FDS vont à l’offensive », s’est convaincu Marcel Tankoano. Et d’ajouter : « Le MPSR a décidé de ne pas communiquer ». Afin de contribuer à sa façon à la résolution de la situation que vit le Burkina Faso, dans les jours à venir, foi de Marcel Tankoano, un mémorandum sera remis au chef de l’Etat. Ce mémorandum qui comporte trois points majeurs, selon le M21, sera découvert par les Hommes de médias, après consultation du destinataire.

 

Bourema KINDO

 

 


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