HomeDialogue intérieurTERRORISME DANS LE MONDE : Seuls les Occidentaux en ont la solution

TERRORISME DANS LE MONDE : Seuls les Occidentaux en ont la solution


Le monde est de plus en plus aux prises avec le terrorisme. Depuis le 11 septembre 2001 où les Etats-Unis d’Amérique ont été touchés en plein cœur par des attentats terroristes, les islamistes radicaux multiplient les actions d’éclat. Al Qaïda, qui a pendant longtemps été la figure de proue de ces mouvements, a même été rejoint et coiffé par un autre mouvement, plus cruel et ayant visiblement plus de moyens. En effet, Daech, encore appelé Etat islamique (EI), a ravi la vedette au mouvement Al Qaïda en termes de présence. Il est devenu l’ennemi public numéro 1, une force qui multiplie les exactions au nom d’une idéologie obscure et qui trouble sérieusement le sommeil de l’Occident et du monde entier en général.

En effet, bien que son QG soit aux confins de l’Irak et de la Syrie, l’EI a des tentacules un peu partout dans le monde. Et l’Afrique n’y échappe pas.

Personne n’est à l’abri des actes terroristes

Des éléments de cette nébuleuse ont pignon sur rue en Libye. Boko Haram au Nigeria a, comme on le sait, fait allégeance à ce mouvement. C’est dire à quel point l’Afrique est gagnée par cette menace terroriste. Ce d’autant plus que cette montée en puissance de l’EI et de ses fidèles s’ajoute à la présence d’autres groupuscules comme les Shebabs en Somalie, Al Qaïda au Maghreb islamique et le Mujao au Nord-Mali. Autant d’organisations dangereuses qui pullulent et mettent à mal la quiétude des pays et des populations.

Les Etats africains, mis à part quelques-uns d’entre eux comme la Somalie, se sentaient, dans une certaine mesure, à l’abri de ce danger terroriste. On a pendant longtemps surfé sur le fait que les Africains n’avaient pas de valeur marchande pour les terroristes. Et le comportement des preneurs d’otages, qui ne mettaient le grappin que sur les expatriés occidentaux dont ils tentaient avec plus ou moins de succès de monnayer la libération, semblait donner raison à ceux qui se disaient que les Africains n’ont pas grand’chose à craindre de l’intensification des actions terroristes. Mais, la tournure des événements a achevé de convaincre que ceux qui pensaient que le terrorisme qui s’exerce sur le sol africain n’était dirigé que contre l’Occident, avaient tort. Personne n’est à l’abri des actes terroristes. Les populations nigériane, tchadienne qui ploient sous les coups de boutoir de Boko Haram, le savent bien. Les habitants du Nord-Mali également.

Le terrorisme est donc dangereux pour le monde entier et ceux qui se font des illusions en pensant que ce phénomène ne les concerne pas, n’auront un jour, que leurs yeux pour pleurer. Cela dit, il convient de chercher les causes réelles du terrorisme. Et dans cet exercice, on en vient à pointer un doigt accusateur sur la gestion de la cause palestinienne par les Occidentaux dans leur ensemble, et les Etats-Unis en particulier. Comme on peut le constater, l’Etat hébreu ressemble à un enfant gâté à qui tout ou presque est permis. Combien de fois l’Organisation des Nations unies a-t-elle été mise dans l’incapacité de prendre une résolution contre Israël, du fait de l’opposition systématique et automatique des Etats-Unis d’Amérique ? Tout se passe comme si Israël bénéficiait d’une immunité totale pour tous les actes qu’il pose contre la Palestine. On lui passe tous ses caprices. Il peut, par exemple, s’armer comme il veut, bombarder des écoles des Nations unies, sans coup férir et sans crainte.

A l’opposé, on déploie beaucoup d’énergies à museler tout pays qui pourrait s’opposer à l’Etat hébreu. On prend un malin plaisir à laminer quiconque pourrait constituer une menace pour lui. Avec un soutien quasi aveugle de ce genre, les dirigeants israéliens sont portés à n’en faire qu’à leur tête au grand dam des autorités palestiniennes, mais aussi et surtout, des populations qui ne demandent qu’à vivre en paix sur leur territoire. Certes, il est évident qu’il y a des radicaux côté palestinien, et pas des moindres. Des gens qui ne veulent pas voir Israël, même en peinture. Mais l’intransigeance du pays de Simon Pérez et le soutien dont il bénéficie, quel que soit ce qu’il a commis comme dérive, fournissent à ces radicaux des arguments pour exister et pour agir. Et leur colère trouve écho dans bien des recoins du monde. Ce qui est de nature à donner des ailes aux mouvements anti-occidentaux.

L’Occident doit œuvrer à plus de justice dans le monde

Les choses sont telles qu’il ne serait peut-être pas exagéré d’en appeler à une réflexion internationale pour parvenir à une acception consensuelle du concept même de « terrorisme ». Bien des gens se demandent, par exemple, si Israël et ses inconditionnels ne se livrent pas à un terrorisme qui ne dit pas son nom vis-à-vis des Palestiniens, bombardés et confinés à souhait. Ceux qui, dans un désir de vengeance aveugle, bombardent des écoles des Nations unies, sont-ils des enfants de chœur, des anges ? Les Occidentaux qui détériorent les termes de l’échange, qui spolient les paysans des pauvres continents en imposant leur diktat sur les prix de leurs productions, ne se rendent-ils pas coupables d’une autre forme de terrorisme ? Autant de questions que l’on est en droit de se poser. En tout état de cause, il est évident que pour les islamistes radicaux, les pays occidentaux ne font ni plus ni moins que du « terrorisme d’Etat ». Et il ne serait pas de trop que l’Occident fasse une introspection sérieuse sur cette question du terrorisme et de son rôle conscient ou inconscient, dans l’expansion de ce fléau.

Surtout que les armes qui inondent la planète viennent de nombreuses usines occidentales. Certes, dans des Etats comme la Libye, les islamistes se sont servis dans les dépôts d’armes et de munitions du régime. Mais là aussi la responsabilité de l’Occident est quelque peu engagée, étant donné que c’est lui qui n’a pas été à même d’assurer le service après-vente, suite à la mise à terre du régime du Guide libyen. Il est donc judicieux de travailler à contrôler la commercialisation et la circulation des armes dans le monde. Cela pourrait réduire les capacités des islamistes radicaux à se procurer les armes de plus en plus sophistiquées qu’ils acquièrent. Partant, c’est leur capacité de nuisance qui s’en trouverait réduite. Parallèlement, l’Occident doit œuvrer à plus de justice dans le monde, le sentiment d’injustice, d’exploitation exacerbant les conflits de civilisations qui existent depuis les temps immémoriaux. Il faudra donc une remise en cause réelle de l’Occident pour espérer affaiblir les mouvements islamistes radicaux, à défaut de les anéantir. C’est dire que seuls les Occidentaux ont la solution du terrorisme. En tout cas, ils ont l’essentiel des cartes en main pour œuvrer à l’avènement d’un monde apaisé et plus juste. A eux de jouer franc-jeu.

« Le Pays »


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