HomeOmbre et lumièreVIRUS EBOLA:La prévention des risques professionnels en discussion

VIRUS EBOLA:La prévention des risques professionnels en discussion


Dans le cadre de la Journée internationale de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) célébrée chaque 9 juillet, la question de riposte en cas d’épidémie de la maladie à virus Ebola a fait l’objet d’une conférence-débat, le 9 juillet 2014 à Ouagadougou. Initiée par le Syndicat autonome des infirmiers et agents itinérants de santé du Burkina (SAIB) et celui des sages-femmes, maïeuticiens d’Etat et des accoucheuses du Burkina (SYSFMAB) pour leurs militants, la rencontre s’est tenue dans la salle de conférences du Centre d’accueil Notre Dame de Lorette de Ouagadougou.

 

Comment riposter en cas d’épidémie de la maladie à virus Ebola ? Comment prévenir les risques professionnels du personnel sanitaire tels les blessures au travail et autres maladies infectieuses ? Quelle conduite tenir devant un accident d’exposition au sang et autres liquides biologiques ? Ce sont autant de questions qui ont été abordées lors de la conférence-débat qui a réuni les militants du Syndicat autonome des infirmiers et agents itinérants de santé du Burkina (SAIB) et de celui des sages-femmes, maïeuticiens d’Etat et des accoucheuses du Burkina (SYSFMAB), le 9 juillet dernier à Ouagadougou, sous le thème : « Préparation à l’épidémie au virus Ebola et comment prendre soin du personnel de santé ? ». Selon Mariam Tiemtoré, SG du SAIB et vice-présidente du Réseau des syndicats de la santé de l’Afrique de l’Ouest (WASHUN), ce thème a été choisi pour sensibiliser leurs militants car ces derniers travaillent dans des laboratoires où il y a des éclaboussures de sang, de liquides biologiques. Pour ce faire, a-t-elle dit, un spécialiste, en la personne du Dr Isaïe Medah, va entretenir les participants sur l’épidémie de la maladie à virus Ebola et comment se protéger pour ne pas être contaminé. « Nous avons aussi demandé à un spécialiste de la santé et de la sécurité au travail, Dr Paul Yaméogo, de nous entretenir sur les risques professionnels et comment prendre en charge rapidement un cas d’exposition au sang ou aux liquides biologiques. Avec ces échanges, les participants seront outillés pour s’occuper d’eux-mêmes et du public», a-t-elle ajouté. Pour elle, même s’il n’y a pas de cas avéré au Burkina, il est important d’informer les agents de santé qui, jusque-là, ne savent pas comment se tenir devant les cas suspects. Pour sa part, Charlotte Kalanbani, secrétaire sous-régionale de l’International des services publics (ISP), a déploré que les débats se focalisent sur les cas des malades, tout en passant sous silence le cas du personnel soignant.  «  L’international des services publics condamne les décès nombreux des dizaines de travailleurs de la santé qui ont été tués par la fièvre Ebola parce qu’ils n’ont pas les outils et équipements nécessaires », a-t-elle lancé. En rappelant qu’un traitement peut sauver des vies, mais ne doit pas tuer les travailleurs de la santé, elle a émis le vœu que les responsables des systèmes de santé du Burkina et de la sous-région renforcent le dispositif de lutte contre la maladie à virus Ebola. Un vœu que le Dr Isaïe Medah, représentant du SG du ministère de la Santé à la cérémonie d’ouverture de la conférence-débat, a promis de transmettre à qui de droit.

Thierry Sami SOU

 


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