HomeBaromètreGOUVERNEMENT KABA THIEBA III : « Un relais salutaire pour l’accélération des fruits du PNDES »

GOUVERNEMENT KABA THIEBA III : « Un relais salutaire pour l’accélération des fruits du PNDES »


 

L’auteur du point de vue ci-dessous revient sur le dernier remaniement ministériel qui continue d’alimenter les débats. Pour lui, ce nouveau gouvernement « traduit la foi du président du Faso en la jeunesse burkinabè comme artisan de sa  propre destinée ». Lisez !

 

Longtemps attendu, le remaniement ministériel annonçant le gouvernement Thiéba III est officiel depuis le mercredi 31 janvier 2018. Officiellement, on enregistre 7 départs, 9 arrivées parmi la nouvelle équipe gouvernementale.  Ce lifting est d’autant plus crucial qu’il intervient à un moment charnière du mandat présidentiel marqué par les revendications sociales tous azimuts d’une part, et les promesses de réponse-choc du gouvernement, d’autre part. Ainsi, la convergence de ces idéaux  a priori légitime le nouvel attelage dont la composition est le fruit d’un consensus au sommet de l’Exécutif. Dès lors, il nous importe de rechercher les facteurs de gouvernabilité propres à promouvoir la mission gouvernementale.

Le dernier remaniement ministériel semble animer la démocratie burkinabè d’un souffle nouveau, tant les opinions sont libres et variées sur les prétendues raisons, bonifiant certains ministres et sanctionnant d’autres.  Chacun y va de ses commentaires sur la nouvelle configuration de l’équipe gouvernementale. Les espaces sociaux sont si animés qu’ils attestent de la vitalité démocratique, la transparence médiatique et la préservation des libertés publiques. Cet acquis démocratique est d’autant plus salutaire qu’il doit présider à la formation d’une opinion publique saine, mature et civique. Cet essor de la parole libre consacre les lettres de noblesse de notre Etat de droit.

A tort ou à raison, certains trouvent que malgré quelques changements, l’ossature du gouvernement demeure intacte, notamment avec le maintien du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Ainsi, les portefeuilles régaliens seraient détenus par les mêmes ministres. C’est le cas des ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de l’Economie. Les portefeuilles infrastructurels tels que le Développement de l’économie numérique, de la Communication, des Mines, des Infrastructures, de la Santé seraient toujours entre les mêmes mains.  Certains bras-droits seraient des ministres institutionnels et indéboulonnables.   Des marchands de doute, véritables docteurs ès-bobards, parlent de « non-événement » et prétendent que le seul fait notoire est le départ du ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, et son remplacement par Clément Sawadogo.  Toutefois, au-delà de la lettre, il convient d’interroger l’esprit de ce remaniement ministériel, pour saisir ses motivations profondes.

-Tout d’abord, il traduit la foi du président du Faso en la jeunesse burkinabè comme artisan de sa propre destinée. L’apport de sang neuf vise à vivifier le corps social, l’éclosion de talents et d’expertise dont la jeunesse a le secret. C’est aussi une marque de confiance placée en la jeunesse burkinabè pour tutoyer les fléaux qui assaillent notre peuple. D’où le bon casting de jeunes ministres dynamiques, entreprenants, mus par une éthique de conviction. Loin de tout esprit partisan, ce passage de témoin intergénérationnel qu’inspire le gouvernement Thiéba III est un cas d’école pour la démocratie africaine en mal d’alternance. En conséquence, il sied de saluer la vision démocratique du président du Faso, bâtie sur la responsabilisation de la jeunesse burkinabè. La recherche constante de l’efficacité gouvernementale, la consolidation des acquis, l’accélération des réformes et des chantiers dans le cadre du PNDES, constituent un agenda impératif que départs et arrivées confortent.  A cet effet, il est judicieux de renforcer les sillons de l’action gouvernementale sous le mode de l’alternance de charges, de la transparence et du redéploiement. C’est pourquoi ce remaniement amorce un relais salutaire pour l’accélération des fruits du PNDES.

– En outre, il traduit la cohésion, la maturité et l’unité du MPP sans failles autour du programme présidentiel et du PNDES pour en décupler les retombées socio-économiques pour le peuple burkinabè. Pour ce faire, la mobilité des cadres au sein du parti est un impératif qu’aucun antagonisme, aucune rivalité ni calcul politicien ne saurait entacher. Au-dessus de la mêlée, le MPP se commet à porter le Programme présidentiel et le PNDES sur tous les fronts. D’où la prééminence du sacerdoce comme ferment des idéaux du parti, dont l’ossature est la bonne disposition gouvernementale. Telle est la réponse que procure le gouvernement Thiéba III au peuple burkinabè. Aussi bénéficiera-t-il de l’onction du MPP qui ne ménagera aucun effort pour l’accompagner vers le bonheur du peuple burkinabè.

Fort de ce crédit, le peuple burkinabè doit se départir des rumeurs stériles, puériles, pour songer à la mesure de son développement en résorbant les facteurs d’ingouvernabilité. Parmi ceux-ci, il est impératif de se prémunir contre la rhétorique d’enfumage des marchands de scepticisme, des démagogues politiques. Démonétiser la rumeur pour la libre circulation d’idées sociales fécondes. Tel est l’étalon-or digne de l’opinion publique du Burkina post-insurrectionnel. C’est le lieu de fustiger l’étalage de la vie privée et de la psychologie des dirigeants sur les réseaux socio-numériques. Faut-il rappeler qu’aucune destinée nationale ne se réduit au sort des individualités qui l’illustrent, si éminentes soient-elles.  Aussi nous ne pourrions mener à bien cette campagne de dénigrement qu’au mépris de nos devoirs sacrés au sein de la République. Au lieu de vaines spéculations sur le sort des membres du gouvernement après un remaniement ministériel, acte légal du prince, nous serions mieux inspirés de contribuer à l’apaisement du climat social.  Au lieu d’ériger une industrie de la rumeur, nous serions mieux inspirés d’utiliser les réseaux sociaux à des fins plus louables de civisme, de partage et d’épanouissement de soi.

Djibrill TRAORE

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