HomeA la uneATTAQUE COMMANDITEE PAR NTUMI OU COMPLOT DE SASSOU : Vers le réveil des démons assoupis du Congo

ATTAQUE COMMANDITEE PAR NTUMI OU COMPLOT DE SASSOU : Vers le réveil des démons assoupis du Congo


 

Lentement et presque sûrement, l’on est en train de s’acheminer vers une rébellion bis qui risque de sonner le réveil des démons assoupis du Congo. En tout cas, c’est ce à quoi pourrait laisser penser le scénario auquel l’on assiste depuis l’attaque d’un camp militaire et le saccage de plusieurs commissariats à Brazzaville par des individus armés non identifiés, au petit matin du 4 avril dernier, dans les quartiers sud de la capitale congolaise. Aux dernières nouvelles, ces affrontements auraient fait dix-sept morts. En effet, le gouvernement qui voit derrière ces attaques une main invisible qui cherche à déstabiliser le régime suite à la réélection contestée du président Denis Sassou Nguesso, n’a pas tardé à trouver un coupable en la personne du Pasteur Ntumi sous l’autorité de qui agiraient les assaillants. L’intéressé nie toute implication. Mais le problème, c’est que cet ex-chef rebelle devenu homme politique, est celui-là même qui, à la mort  de l’ancien Premier ministre, Bernard Kolelas qui en était le fondateur,  a pris les rênes de la milice des Ninjas dont on connaît l’histoire et qui sont  soupçonnés d’être les auteurs de ces récentes attaques. Et selon plusieurs sources, Brazzaville a mené dès le lendemain, une expédition punitive contre l’ex-chef rebelle sans faire dans la dentelle, en pilonnant à l’obus et au fusil mitrailleur à partir d’hélicoptères de combat, deux localités considérées comme ses bases dans le Pool. Localités dans lesquelles il a réalisé entre autres des infrastructures scolaires, hospitalières et religieuses. Mais la question que l’on pourrait se poser est celle de savoir qu’est-ce qui se cache vraiment derrière ces attaques ? Ont-elles été vraiment commanditées par le Pasteur Ntumi dans un but subversif comme tend à le démontrer le gouvernement ou bien est-ce un complot de Sassou pour divertir les populations?

Si la violence devait répondre à la violence, il faudrait craindre le pire pour le Congo

Pour le moment, aucune piste n’est à écarter dans la mesure où depuis l’annonce du fameux référendum qui devait réintroduire dans la course au fauteuil présidentiel, le président Sassou, jusqu’à sa réélection dans les circonstances que l’on sait, les conditions d’une déflagration sociale étaient suffisamment réunies au Congo pour que ce qui arrive n’étonne aucun observateur averti. En outre, l’on peut dire que Frédéric Bitsamou, plus connu sous le nom de Pasteur Ntumi, est loin d’être un enfant de chœur, en raison du rôle qui fut le sien à la tête des Ninjas. Ces derniers avaient opposé une résistance farouche aux Cobras de Denis Sassou Nguesso, lors de la guerre civile des années 90, avant de rendre les armes. C’est ce qui justifie certainement l’armada déployée par le pouvoir en guise de riposte aux attaques de lundi dernier, pour neutraliser un adversaire qui peut s’avérer très dangereux et à qui il n’est pas prêt à faire la moindre concession. Mais en même temps, cette attaque pourrait être perçue comme la manifestation de la ferme volonté du président Sassou de rester au pouvoir par tous les moyens. Y compris avec le soutien de l’armée qui est connue pour être la force des dictateurs ; eux-mêmes ayant souvent besoin de situations de guerre ou de troubles pour justifier leur présence continue au pouvoir. C’est pourquoi l’on peut penser que s’il y a quelqu’un à qui une telle situation de troubles peut profiter, c’est bien Denis Sassou Nguesso, en ce sens qu’elle crée une situation qui relègue pratiquement au second plan, la question de sa réélection ; les populations n’aspirant désormais qu’à la paix comme le traduisent si bien les propos de cette Brazzavilloise : « Ce dont on a besoin, c’est la paix, rien que la paix ». En outre, le contexte sous-régional avec les cas burundais, rwandais, et de la RD Congo voisine, peuvent être autant d’adjuvants à la volonté du maître de Brazzaville de se maintenir au pouvoir. D’autant plus que même si c’était lui qui avait allumé ce feu, Sassou sait qu’il n’y aurait pratiquement personne pour allumer de contre-feu. Cela dit, jusqu’où iront les protagonistes ? Là est la grande question. En tout état de cause, si la violence devait répondre à la violence, il faudrait craindre une escalade et le pire pour le Congo où tout porte à croire que les démons assoupis ne dormaient que d’un seul œil.

Outélé KEITA


Comments
  • Ah le pays! Vous avez depuis longtemps voulu que le Congo Brûle avec des appels séditieux dans tous les sens. Maintenant que Ntumi a répondu à vos appels, ce n’est plus lui le responsable, mais Sassou. Helas vous n’êtes pas venu voter au Congo. Peut-être que vos voix allaient compter double pour faire partir Sassou. A défaut de cela, vous pouvez comme vous l’avez toujours voulu, venir avec de armes pour appuyer Ntumi et les autres et vous atteindrez votre objectif. Il vous a été dit que Le Congo n’est pas le Burkina Faso, nous n’avez rien compris. Continuez d’aboyez! Mais retenez que Sassou est le vrai garant de la paix au Congo. Ce n’est pas parce que vous ne voulez pas levoir ou l’admettre que les Congolais ne le savent pas. Combien d’observateurs sont venus de Bobo ou de Ouaga pour observer les élections au Congo. Contentez-vous des ragots pitch

    9 avril 2016

Leave A Comment