AUDIENCES A KOSYAM : Le DG de l’INSD annonce un 5e recensement général de la population en 2016
Une semaine après son investiture, le président Roch Marc Christian Kaboré s’est vite mis au travail car, selon lui, il n’y a pas de temps à perdre si on veut le vrai changement au Burkina. C’est dans ce sens qu’il a reçu en audience le 6 janvier 2016 le vice-Premier ministre belge, De Croo Alexander, chargé de la coopération au développement, le chef d’état-major général des armées, Pingrenoma Zagré, le directeur général de l’Institut national des statistiques et de la démographie, Banza Baya, et le directeur général des Douanes, Adama Sawadogo.
« Nous nous apprêtons à réaliser en 2016 le 5e recensement général de la population qui permettra d’avoir des données récentes pour tout projet de planification et d’évaluation des politiques publiques au Burkina ». C’est ce qu’a indiqué le DG de l’INSD, Pr Banza Baya, à sa sortie d’audience avec le nouveau locataire de Kosyam, Roch Marc Christian Kaboré, ce 6 janvier 2016 à Kosyam. Selon ses dires, il a été question de discuter avec le président des préoccupations sur un certain nombre d’indicateurs au niveau des différents départements ministériels. Il est aussi ressorti, a-t-il poursuivi, qu’incessamment, ils recevront au niveau de l’INSD la liste des indicateurs des départements ministériels pour les mettre à la disposition de l’autorité. « Nous disposons déjà de certains indicateurs et ceux dont nous ne disposons pas encore, a-t-il dit, seront collectés régulièrement et mis à la disposition de l’autorité ». De l’avis de monsieur Baya, le recensement général de la population est la base la plus complète de données sur la population et sur un certain nombre de secteurs d’activités au Burkina. La dernière base date de 2006. « Nous avons été reçu par le président du Faso pour renouer le partenariat connu dans le passé et recommencer la coopération entre les deux pays. Nous souhaitons renforcer le processus démocratique qu’a connu le Burkina lors des élections et la passation de pouvoir dans la non-violence ». C’est ce qu’a déclaré le vice-Premier ministre belge lors de sa sortie d’audience avec le président Roch Marc Christian Kaboré. Il a expliqué que la Belgique va apporter son soutien en renforçant la démocratie au Burkina, en l’aidant dans le domaine sécuritaire, agricole et hydraulique. Après, c’est le chef d’état-major général des armées, le général Pingrenoma Zagré, qui a été reçu par le président Kaboré. Selon ce dernier, les échanges ont porté sur la conduite de missions de sécurité à travers le territoire national qu’ont menées les Forces de l’ordre, notamment celles à l’Ouest du Burkina dans la région de Samorogouan et dans l’Est. « La question du couvre-feu a aussi été au cœur des discussions. Nous avons fait le point de la situation s’agissant du niveau d’exécution des missions sur le terrain. Nous avons pu assurer la sécurité au cours de ces dernières semaines jusqu’à ce jour. Le compte rendu qui a été fait au chef de l’Etat lui permettra de prendre une décision concernant le couvre-feu », a-t-il dit.
Le DG des Douanes, Adama Sawadogo, a signifié que la Douane a été félicitée et encouragée par le président du Faso pour son travail. « Nous avons abordé, avec le président du Faso, la question relative à la mobilisation des ressources. En dehors de quelques offices non informatisés que nous n’avons pas encore pu compiler, nous sommes autour de 91% de taux de réalisation. Nous avons voulu faire mieux, mais nous sortons d’une situation difficile dont tous sont conscients, mais cela ne nous a pas empêchés de donner le meilleur de nous-mêmes », a-t-il conclu.
Valérie TIANHOUN
