CENT JOURS DU MPP AU POUVOIR : On attend toujours le régime Roch
Cela fait cent jours que Roch Marc Christian Kaboré a pris les rênes du pouvoir au Burkina Faso, pays des Hommes intègres. Il a succédé à Michel Kafando à qui revient le mérite d’avoir organisé des élections libres crédibles et apaisées. Ce qui n’était pas gagné d’avance quand on connaît les nombreuses péripéties qu’a connues la Transition. C’est donc la victoire de la raison sur l’imposture, peut-on dire. Cela dit, après un peu plus de trois mois de la fin de la Transition, les attentes des Burkinabè demeurent nombreuses. Le slogan « plus rien ne sera comme avant » tarde à se concrétiser sur le terrain, tant et si bien que d’aucuns accusent les nouvelles autorités d’impéritie caractérisée. En clair, le peuple attend toujours le régime Roch dont le bilan, faut-il le dire, est mi-figue, mi-raisin. Mi-figue puisque nombreux sont ceux qui reprochent au gouvernement de Paul Kaba Thiéba sa nonchalance. Sont de ceux-là les syndicats et la société civile qui, sans aller avec le dos de la cuillère, estiment que le gouvernement gagnerait à se ressaisir pendant qu’il est encore temps. Car les lignes ne bougent pas et la relance de l’économie se fait toujours attendre. La dette intérieure est loin d’être apurée, si bien que financièrement exténués, certains particuliers ont fini par faire contre mauvaise fortune bon cœur en mettant la clé sous le paillasson. Et comme pour ne rien arranger, nombreux sont les commerçants dont les marchandises restent bloquées en douane, qui ne savent plus désormais à quel gabelou se vouer. A cela s’ajoute la question de l’incivisme devenu presque légal aux pays des Hommes intègres où même le policier ou le gendarme ne fait plus peur à un « brûleur » de feux tricolores ou tout autre contrebandier. Ce sont là autant de chantiers sur lesquels le gouvernement se fait attendre alors que les besoins sont pressants.
On peut espérer que d’ici à la fin du prochain trimestre, les choses changeront
Cela dit, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Car, faut-il le rappeler, Roch et son équipe avancent dans un épais brouillard sécrété par le long règne de Blaise Compaoré. L’héritage étant donc très lourd, il est difficile pour le gouvernement de trouver hic et hunc une solution miracle aux nombreux problèmes auxquels font face les Burkinabè. C’est en cela qu’il convient de saluer à sa juste valeur la prise de certaines mesures fortes, allant dans le sens de l’amélioration du quotidien des populations ; en témoigne la gratuité des soins pour les enfants et les femmes enceintes qui, rappelons-le, est entrée en vigueur depuis le début de ce mois d’avril. Au plan de la sécurité intérieure, on ne saurait oublier les nombreuses mesures prises au lendemain des attaques terroristes de mi-janvier, alors même que le nouveau gouvernement venait de prendre service. Cela mérite d’être souligné d’autant plus qu’aucun développement n’est envisageable sans la sécurité qui en est la sève nourricière. Il est donc bon de garder l’arme au pied, afin de parer à toute éventualité. Ainsi, on peut espérer que d’ici à la fin du prochain trimestre, les choses changeront davantage positivement, au grand bonheur des Burkinabè. Surtout que bientôt sera votée la loi des finances rectificative qui permettra l’exécution des dépenses publiques.
Boundi OUOBA
Sacksida
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Comme le dit la Chanson « Il n’y a pas de vérité dans le silence » « Il faut toujours servir ce que l’on croit ». D’abord, il est très important de ne pas désabuser les citoyens burkinabés ! Car les problèmes et les préoccupations des gens sont plus importants, les défis nationaux économiques et sociaux à relever sont cruciaux ! Si les CERTAINS Burkinabé verront leurs conditions sociales et de vie améliorées, il convient de ne pas négliger tous les autres. Sans oublier bien entendu la nécessité de traiter avec célérité les dossiers de crimes sociaux et économiques dans le Cadre de la Réconciliation Nationale. Sinon la Réconciliation Nationale ne saurait être l’impunité à accorder aux Politiciens comme certains le soutiennent. De même, on ne peut pas demander d’instaurer l’impunité fiscale parce que certains auraient financé la campagne du MPP Parti au pouvoir. Certes, Il apparait évident que l’accession au pouvoir du Président du Faso, Rock Marc Christian Kaboré et du MPP a fait naitre un certain espoir d’un Changement réel, au sein des populations, et conséquemment les attentes sociales sont fortes. Mais en vérité pour le moment, en dehors des politiciens, aucune couche sociale n’est satisfaite de sa situation actuelle dans un contexte de pauvreté, de précarité et de vie chère. C’est pourquoi, ceux qui font des analyses « opportunistes » et « erronées » en conseillant au nouveau pouvoir de se démarqué ou de se couper de l’esprit de l’insurrection populaire d’octobre 2014, ne rendent pas vraiment services aux nouvelles autorités. Parce qu’Il faut comprendre que ceux qui étaient sortis les 30 et 31 octobre 2014, ont traduit en fait un ras de bol et de colère. Et si certains ont donné jusqu’à leur vie. Ce n’était pas seulement contre la révision de l’Article 37, mais sans doute, pour avoir plus démocratie et d’amélioration de leurs conditions vie sociales et économiques. Par ailleurs, on nous a dit que les Caisses de l’Etat sont au rouge ou vides. Dans ce cas, pourquoi, ne prendrait-on pas des décisions hardies pour réduire autant que possible le train de vie du gouvernement, des institutions, et des hauts fonctionnaires de l’Etat ? Par exemple :
4 avril 2016– Réduction d’au moins de 30% des salaires et avantages des Ministres, Députés et Présidents d’institutions et des Directeurs généraux durant un certain temps, et quand les Caisses seront revenues au vers on pourrait les y rétablir ;
– Pas de grosses cylindrés ou de V8 rutilantes pour tout responsables publiques ;
– Ne pas augmenter les postes de Directeurs ou Chefs de cabinets avec des Adjoints ;
– Ne pas louer des Falcon 7 X rutilantes à coup de millions or on peut voyager simplement par des transporteurs réguliers qui sont tout aussi performants etc.
– Non utilisation des climatiseurs toutes l’année dans l’Administration et autres, seulement en période de chaleurs ; le reste de l’année les ventilateurs peuvent servir etc…
Alors que faire ? Il faut avoir le courage d’instaurer la vrai Changement et une nouvelle bonne gouvernance, la justice sociale, l’équité, la transparence, moraliser la vie publique en jugeant et en vidant par un Tribunal Spécial tous les dossiers de crimes économiques. (Ex : les TPR étaient des Audits Publics efficaces ; mais l’ancien régime de Blaise compaoré dans sa politique politicienne y a mis un terme.), la reconnaissance du mérité dans tous les compartiments de l’État, du Privé (ex : La Chambre de Commerce doit se doter de textes transparents et une nouvelle gouvernance pour relancer les activités commerciales et économiques), et bien sur dans la société burkinabé. Autrement, il faut prendre à bras le corps les choses, sinon tôt ou tard, les mêmes causes risqueront de produire les mêmes effets ! La politique et le droit doivent servir les intérêts des populations. Car, après plus de 50 ans d’indépendance et avec les expériences du Burkina Faso, le peuple Burkinabé ne devrait plus endurer outre mesure des différents maux tant décriés et des souffrances sociales et économiques. Courage et Salut !