HomeA la uneCONSEIL NATIONAL DU SYNATEB : Pour le démantèlement des bases militaires étrangères

CONSEIL NATIONAL DU SYNATEB : Pour le démantèlement des bases militaires étrangères


Conformément à ses dispositions statutaires, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) a tenu son 18e conseil national ordinaire, les 18 et 19 mars 2016 à Ouagadougou. Au cours de ce conseil, les participants venus de l’ensemble du territoire, ont abordé plusieurs questions d’actualité dont le recrutement des enseignants au profit du MENA, la question sécuritaire au Burkina Faso.

 

Ils étaient au nombre de 145, venus des 13 régions et des 45 provinces du Burkina Faso, à participer au 18e Conseil national ordinaire du SYNATEB. Durant deux jours, le conseil a abordé plusieurs sujets autour du thème : « Face au système libéral dévastateur des secteurs sociaux, élevons notre niveau de conscience politique et syndicale pour un système éducatif au service du progrès social et de la libéralisation nationale ». Au cours de la cérémonie de clôture, le conseil, à travers le Secrétaire général François de Salle Yaméogo, a soutenu que l’objectif général du conseil  était d’élever le niveau de conscience politique et syndicale des délégués afin que le SYNATEB mène des luttes bien organisées pour l’aboutissement d’un système éducatif au service du progrès social et de libération nationale. Actualité oblige, la présence militaire française sur le sol et l’affaire des Koglwéogo se sont invités dans les débats. Et là-dessus, le conseil a demandé le démantèlement pur et simple des bases militaires étrangères. Il a aussi demandé la revalorisation des Forces de défense et de sécurité par leur équipement et leur formation conséquente afin qu’elles puissent être vraiment  opérationnelles et combattre toute menace à l’intégrité du Burkina Faso. Pour ce qui est de la sécurité intérieure, le conseil a trouvé que les Koglwéogo sont nés de l’incapacité de l’Etat à assurer la sécurité des populations et leurs biens. Aussi a-t-il relevé que les structures d’auto-défense sont parties du constat que les bandits et les criminels jouissaient d’une impunité à travers une Justice aux ordres avec des « juges acquis ». Le SYNATEB a mentionné « qu’il soutient fermement la grève en cours des magistrats à travers le collectif CGT-B et l’UAS ».

Pour ce qui est du  recrutement des enseignants au profit du post-primaire, François de Salle Yaméogo, à travers un questionnement, montre le scepticisme du SYNATEB : « A quel type de formation répond la période de formation de six mois ? Quelle qualité le gouvernement réserve-t-il à l’éducation burkinabè ? Quelle perspective de carrière pour des enseignants sans statut dans une situation précaire ? » Dans la même veine, le conseil a adopté une motion recommandant des emplois permanents et sécurisés pour la jeunesse et une formation adéquate et conséquente pour le personnel à recruter. Par ailleurs,  le Secrétaire général a constaté que les différents ordres de l’enseignement sont traversés par des difficultés de tous ordres qui traduisent le peu de considération que les autorités accordent au système éducatif. Pour ce faire, un appel « au renforcement du courant syndical révolutionnaire de lutte de classe », a été lancé. Une motion de condamnation sur les rackets continus des cotisations APE et AME des écoles par certains CCEB a été aussi énoncée. En tout cas, c’est sur une note de satisfaction que les différents délégués syndicaux se sont séparés, mettant ainsi fin au 18e conseil syndical national du SYNATEB tenu les 18 et 19 mars 2016, à Ouagadougou.

 

Françoise DEMBELE

 

 

 


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