HomeA la uneCRISE DES ETUDIANTS TCHADIENS DE 2IE : « Nous craignons une impasse », dixit Charles Dagou

CRISE DES ETUDIANTS TCHADIENS DE 2IE : « Nous craignons une impasse », dixit Charles Dagou


Une délégation venue du Tchad, composée de représentants de 3 ministères, notamment ceux en charge de l’Agriculture, de l’Enseignement supérieur et des Finances, a eu une prise de contact avec les étudiants tchadiens de l’« Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement » (2iE) le 28 mars 2016. Ces derniers qui campent au sein de leur ambassade au Burkina depuis plus de 2 semaines y ont fait le point de l’avancée de ladite rencontre le 29 mars 2016. C’était au cours d’un point de presse.

 

« Nous sommes inquiets quant à l’issue des négociations ; mais nous ne lâcherons pas, tant que nous n’aurons pas obtenu gain de cause » ; c’est en substance ce qu’ont déclaré les étudiants tchadiens de l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) qui campent actuellement au sein de l’ambassade du Tchad au Burkina. Selon leurs explications, une rencontre de prise de contact entre eux et une délégation venue du Tchad, appuyée du personnel de notre ambassade  a eu lieu le 28 mars dernier. « Ladite délégation, au lieu de chercher à résoudre la crise, est passée par des intimidations afin que nous renoncions à nos revendications. La prise de contact a été houleuse », ont confié Charles Dagou et ses camarades. Selon eux, la délégation les a assimilés à des opposants qui ont fait appel à des activistes pour mener leur lutte.

Notre lutte est apolitique

 

« Nous tenons à rappeler que notre lutte est estudiantine et apolitique. Nous disons très clairement que nous n’avons fait appel à aucun activiste », ont martelé les étudiants. Au contraire, ont-ils ajouté, nous avons demandé aux activistes qui voulaient se mêler de notre lutte de nous laisser tranquilles car nous ne voulons pas de problèmes avec nos autorités. Et de préciser qu’un activiste est venu lui-même pour compatir à leur douleur, mais n’a pas eu accès à l’ambassade. « Il fait ce qu’il veut, mais nous, nous n’assimilons pas d’activiste à nos réunions, ni à notre lutte. Nous le disons clairement, que les activistes nous laissent tranquilles pour qu’on ne soit pas étiqueté gratuitement. Et dès le début, nous l’avons dit, notre lutte est estudiantine et apolitique», ont-ils dit.

Somme toute, les « campeurs » sont prêts à aller jusqu’au bout. Pas question selon eux, d’avoir une résolution partielle de leurs revendications.

Par ailleurs, les animateurs du point de presse ont indiqué n’avoir pas de nouvelles de leur ambassadeur en poste au Burkina. « Depuis le début de notre lutte, nous ne savons pas où se trouve l’ambassadeur ni comment il réagit face à notre situation », a confié Charles Dagou.

Il est à noter que les étudiants tchadiens ont été expulsés des chambres et des cours de 2IE pour non-paiement des frais de scolarité. De même, les bourses de subsistance desdits étudiants demeurent impayées. Ainsi, depuis le 14 mars dernier, les étudiants tchadiens campent au sein de leur ambassade, sis à Ouaga 2000.

 

Thierry Sami SOU

 

 


No Comments

Leave A Comment