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DEALS DE PARCELLES A OUAGA 2000 : Le Balai citoyen pour un audit des lotissements


Cela fait longtemps qu’il ne s’était pas exprimé sur l’actualité nationale. Il s’agit du mouvement Le Balai citoyen qui, à l’occasion de sa première conférence de presse de l’année 2016, a abordé plusieurs sujets à la fois : les 100 premiers jours de la gestion du pouvoir par Roch Marc Christian Kaboré,  la problématique de la reddition des comptes des gouvernants, notamment celle des dirigeants de la Transition et la question des Koglwéogo »,…Bref, Me Guy Hervé Kam et ses camarades n’ont pas été avares en paroles devant la presse, le vendredi 8 avril 2016.

 

Autour de la table, Me Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai citoyen, partageait l’espace avec principalement deux de ses camarades : Souleymane Ouédraogo dit Basic Soul et Sam’s K le Jah. Bien évidemment, les sujets à débattre ne manquaient pas de piquant : les 100 premiers jours de gestion du pouvoir par Roch Marc Christian Kaboré, la problématique de la reddition des comptes des gouvernants dont celle des dirigeants de la Transition, et la question des Koglwéogo. A tour de rôle, ces sujets ont été abordés sans langue de bois. A propos des 100 premiers jours de Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir, le Balai citoyen prévient : « Le gouvernement sera jugé sur sa capacité à répondre aux préoccupations et non sur les supposés responsables de pourquoi il n’aurait pas réussi. On veut des résultats et non des explications sur pourquoi les résultats ne sont pas atteints », dixit Me Kam. Après avoir diagnostiqué « une illisibilité dans les actions de gouvernance », le porte-parole du Balai citoyen a exprimé les attentes de départ de son mouvement : « Nous sommes d’accord que Roch et son équipe ne sont pas des « magiciens » mais, on s’attendait à voir des actes ; de sorte que dans un ou deux ans, le chômage des jeunes soit réduit. Et ce n’est pas le recrutement de ces 4 200 jeunes (enseignants, ndlr) qui va le faire. Qu’est-ce qui est fait sur les questions liées à la sécurité, à l’affaire des Koglwéogo ? Nous n’avons pas de lisibilité, nous avons des mesures ponctuelles pour des problèmes ponctuels. Alors que nous nous attendions à ce qu’aussitôt installé, on nous dise, dans six mois, un an, deux ans…, voilà ce qu’on fera du Burkina ». Pour Guy Hervé Kam et ses camarades,  « le nouveau pouvoir s’est laissé déborder par les questions sécuritaires pour n’avoir pas été diligent dans la nomination du Premier ministre et la formation du gouvernement ».

Sur les 100 jours de gouvernance de Roch Marc Christian  Kaboré, le Balai citoyen note également « une tendance à la remise en cause de la séparation des pouvoirs, notamment sur les questions judiciaires portant sur les mandats d’arrêts internationaux émis à l’encontre de Guillaume Soro, Blaise Compaoré et autres putschistes de septembre 2015 ». Sur le cas précis des mandats d’arrêts internationaux, Me Kam ne semble pas avoir apprécié le fait que Roch Marc Christian Kaboré se soit plaint de ce que « l’institution judiciaire ne l’a pas informé avant de transmettre les mandats d’arrêt». Sur la lutte contre la corruption à travers la reddition des comptes des gouvernants, le Balai salue les audits que l’ASCE-LC est en train de réaliser mais souhaite que les gros dossiers de malversations sur les deniers publics soient transmis à la Justice pour instruction. Dans tous les cas, indique le mouvement, « il ne doit pas y avoir d’impunité pour aucun dirigeant ».

 

Des deals de parcelles de Ouaga 2 000 et de la question des Koglwéogo

 

Me Kam est formel. « Les affaires dites de deals de parcelles de Ouaga 2000 doivent également connaître une suite pour mettre un terme au goût immodéré des responsables publics pour les biens du peuple (…). C’est pourquoi nous demandons un audit des lotissements en général et plus spécifiquement de Ouaga 2000 ». Et s’il était établi que le porte-parole du Balai citoyen lui-même est épinglé dans le deal des parcelles ?  « Si jamais ces affaires révèlent que Me Kam a les mains sales, que le Balai (citoyen) soit impitoyable avec lui », a expliqué l’intéressé aux Hommes de médias. Sams’K Le Jah y est allé de ses mots : « Aujourd’hui, on tente de dire que la Transition a été négative avec ces deals de parcelles et le blanchiment d’argent ; et le président n’a pas été honnête quand il dit que ces 86 milliards de F CFA, c’est sous la Transition. Pourtant, c’est de la période 2009 à 2015. Sa parole (le président du Faso) allait peser beaucoup dans cette campagne mais, il ne l’a pas fait. A quelle fin ? », s’est-il interrogé avant d’indiquer qu’une campagne de dénigrement à leur encontre est insidieusement menée. « Si des gens ont des preuves, qu’ils les sortent et organisent des conférences de presse ! Avant le coup d’Etat de septembre 2015, il y a eu la même campagne et la même est lancée », a-t-il affirmé. Plus précisément sur le blanchiment de capitaux, les mandataires du Balai citoyen pensent que « certains ont voulu les exploiter contre ceux qu’ils considèrent comme la source de leur perte du pouvoir. Malheureusement, indique leur porte-parole, le gouvernement leur en a donné les moyens et les raisons en développant une communication politique insidieuse ».

Concernant la question des Koglwéogo, le Balai citoyen explique que « l’heure n’est plus à se positionner en pour ou contre les Koglwéogo, mais de leur nécessaire et indispensable encadrement pour qu’ils servent la loi ». Avant de partager leur avis, il était nécessaire pour les membres du Balai citoyen de consulter toutes les parties. C’est ce qu’il faut comprendre des propos de Sam’S K le Jah : « Sur la question des Koglwéogo, alors que tout le monde parlait, nous n’avons pas pris position parce que nous avons, nous aussi, cherché à comprendre qu’est-ce qui se passe réellement sur le terrain. On a approché les Forces de sécurité et les groupes de Koglwéogo avant de pouvoir prendre une position ». Enfin,  pour ce qui concerne les critiques à l’encontre de certaines OSC pour leur implication supposées dans certaines affaires sous la Transition, Basic Soul s’est voulu on ne peut plus clair : « Il ne faut pas qu’on se trompe de combat, peu importe le domaine d’activité dans lequel on est. Le combat pour nous, c’est d’arriver à avoir un Burkina qu’on respecte, un Burkina qui fait rêver sa jeunesse. Et pour cela, chacun doit jouer sa partition ».

 

Michel NANA

 

 


Comments
  • Ecoutez, de toutes ces affaires ou deals, il est tout fait nécessaire et opportun de prendre des mesures générales d’assainissements et de moralisation générale de la vie publique, au lieu de se focaliser sur le cas de l’ex-Premier Ministre de la Transition comme si les manquements et autres crimes économiques ont commencé seulement sous cette Transition:
    A cet effet, l’on pourrait par exemple :
    -Mettre en œuvre rapidement un Tribunal Spécial, afin de connaitre et juger les crimes économiques et financiers des 27 ans du régime de l’Ex-Président Blaise Compaoré ;
    -Juger les Crimes économiques qui seraient commis sous la Transition ;
    -Faire un Audits sérieux des parcelles et des immeubles du quartier de Ouaga 2000 ;
    -Faire un Audits des lotissements de la ville de Ouagadougou et de Bobo dioulasso des 30 dernières années.
    – -Faire un Audits de la Fonction Publique et connaitre les bras « cassés » c’est-à-dire des gens qui émargent sans pour autant fournir le travail pour lequel il sont payé ;
    Ainsi seulement donc, l’on pourrait restaurer l’autorité de l’État et nettoyer les Écuries d’Agias au Burkina Faso, conditions sine-qua none d’une véritable renaissance et d’un développement économique et social du pays ! Le nouveau pouvoir n’est pas pour gérer sur ce volet gouvernance, seulement les problèmes issus de la Transition ; mais tous les autres manquements précédents. Il est inadmissible que des « criminelles économiques » de l’État continuent de se balader et de narguer les Burkinabé. Ce serait un exemple donné à la jeunesse Burkinabé en faisant une opération main propre ! Courage et Salut à tous !

    11 avril 2016
  • Ecoutez, de toutes ces affaires ou deals, il est tout fait nécessaire et opportun de prendre des mesures générales d’assainissemen ts et de moralisation générale de la vie publique, au lieu de se focaliser sur le cas de l’ex-Premier Ministre de la Transition comme si les manquements et autres crimes économiques ont commencé seulement sous cette Transition:
    A cet effet, l’on pourrait par exemple :
    -Mettre en œuvre rapidement un Tribunal Spécial, afin de connaitre et juger les crimes économiques et financiers des 27 ans du régime de l’Ex-Président Blaise Compaoré ;
    -Juger les Crimes économiques qui seraient commis sous la Transition ;
    -Faire un Audits sérieux des parcelles et des immeubles du quartier de Ouaga 2000 ;
    -Faire un Audits des lotissements de la ville de Ouagadougou et de Bobo dioulasso des 30 dernières années.
    – -Faire un Audits de la Fonction Publique et connaitre les bras « cassés » c’est-à-dire des gens qui émargent sans pour autant fournir le travail pour lequel il sont payé ;
    Ainsi seulement donc, l’on pourrait restaurer l’autorité de l’État et nettoyer les Ecuries d’Agias au Burkina Faso, conditions sine-qua none d’une véritable renaissance et d’un développement économique et social du pays ! Le nouveau pouvoir n’est pas pour gérer sur ce volet gouvernance, seulement les problèmes issus de la Transition ; mais tous les autres manquements précédents. Il est inadmissible que des « criminelles économiques » de l’État continuent de se balader et de narguer les Burkinabé. Ce serait un exemple donné à la jeunesse Burkinabé en faisant une opération main propre ! Courage et Salut à tous !

    11 avril 2016

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