HomeEchos des provincesDEDOUGOU : Retour triomphal du responsable régional du MBDHP

DEDOUGOU : Retour triomphal du responsable régional du MBDHP


Après l’expulsion de la ville  de Dédougou de Lamoussa Kadenza, président de la section régionale du Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), qui a suscité des manifestations survenues dans la journée du 8 mai dernier, les proches, amis et camarades de lutte sont sortis nombreux pour réserver un accueil triomphal à celui-là même qui dit avoir passé la nuit en brousse, à la belle étoile.    

 

C’est une marée humaine qui est allée accueillir Lamoussa Kadenza le 9 mai dernier, aux environs de 11h, sur l’axe Dédougou-Bobo. En véhicule, à motocyclette et même à vélo, les manifestants criaient : « La patrie ou la mort, nous vaincrons ».  Après avoir traversé la ville, le long cortège a raccompagné le sieur Kadenza jusqu’ à son domicile non loin de l’évêché sur la route de Tionkuy. Il sera porté par ses sympathisants sur près de 500m. Le responsable régional du MBDHP revient sur sa mésaventure. Il dit avoir reçu un coup de fil de quelqu’un, l’invitant à revenir à la maison puisqu’il était sorti. Arrivé chez lui, Kadenza dit avoir trouvé environ 200 personnes qui disent être venues de la part du chef de canton qui les charge de  ramasser ses bagages  et quitter  la ville. « Ils m’ont obligé à monter avec eux à bord d’un camion. Mais j’ai préféré prendre mon véhicule après des tractations, et nous nous sommes suivis. Arrivé vers la Brigade territoriale, je suis allé pour informer les gendarmes mais ils ne m’ont pas laissé l’occasion de le faire. Ils sont allés me jeter entre le village  de Kary et un village appelé Zéoula dans la brousse. J’ai passé la nuit à la belle étoile », a  confié le président du MBDHP section Boucle du Mouhoun. Sieur Kadenza  dit ne pas être surpris de ce qui lui arrive, étant donné qu’il dit avoir fait le serment de se battre pour la justice, la paix et la liberté. Et de poursuivre que les manifestations spontanées et les destructions existent partout au Burkina, et cela est arrivé, selon lui, parce que l’Etat ne s’assume pas. « Soit nous sommes dans un Etat de droit et dans une  république, soit dans une monarchie », a-t-il ajouté. De retour à Dédougou, Lamoussa Kadenza qui avait été pointé du doigt par la chefferie coutumière, affirme que s’il y a quelqu’un qui confirme l’avoir vu sur les lieux où donner l’ordre de brûler quoi que ce soit, qu’il se signale. Lamoussa Kadenza dit continuer son travail, étant entendu que la population a demandé son retour.  « Je ne suis pas quelqu’un qu’on intimide facilement », a-t-il conclu.

 

Arnauld Lassina LOUGUE

(Correspondant)

 

 


No Comments

Leave A Comment