HomeBaromètreMINISTERE DE LA SOLIDARITE NATIONALE : Le SYNTAS dénonce des nominations « fantaisistes et dévalorisantes »

MINISTERE DE LA SOLIDARITE NATIONALE : Le SYNTAS dénonce des nominations « fantaisistes et dévalorisantes »


Le Syndicat des  travailleurs de l’Action sociale (SYNTAS) a co-animé une conférence de presse à Ouagadougou le 31 mai 2016 avec le comité CGT-B. Trois mois après le point de presse  portant sur la reconstitution de la carrière des personnels  des ex-garderies populaires, le transfert  du préscolaire au MENA et des  problèmes de gouvernance administrative au sein du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF), les responsables du SYNTAS  ont souligné la dégradation du climat en dépit des interpellations formulées à l’endroit des responsables du ministère. La nomination de 3 agents à des postes de responsabilité technique a visiblement courroucé les acteurs du SYNTAS qui exigent l’annulation pure et simple de ces nominations qu’ils jugent fantaisistes et dévalorisantes.

 

Les postes concernés par les nominations, selon les animateurs du point de presse du jour sont le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE), le Secrétariat permanent du Conseil national de Secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR), la Direction régionale de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille de la région du Nord et la Direction générale de l’autonomisation économique de la femme. De l’avis de Juste Koumara Logobana, Secrétaire général du bureau national du SYNTAS et de celui de Cléophas Karama, SG du Comité CGT-B, les nominations d’un professeur certifié, d’un administrateur civil et de ce qu’ils ont qualifié de « promu sans mention de sa situation administrative ou de son statut » à des postes techniques procèdent de l’affairisme, du clientélisme et du favoritisme des autorités  dans leur choix de gouvernance. Pour Juste Koumara Logobana, Cléophas Kamara et leurs camarades du SNTAS et du Comité CGT-B,  les postes techniques ne relèvent pas des domaines de compétence des agents qui y ont été nommés. Pour eux, celui qui a été nommé au SP/CONASUR est un filleul politique ou un profane dont la nomination illustre, à leur avis, que « les conséquences des catastrophes et autres calamités constituent pour les organisations antisociales une arme pour vassaliser les populations ».  Pour le SG adjoint du SYNTAS, Jean Martin Dabiré, « les céréales et les graines sont utilisés comme une arme politique ». Le CONASUR est une boîte à gros sous à la tête de laquelle est nommée un inconnu, s’est emporté le SG du SYNTAS, Logobana, qui a ajouté que cela renseigne sur les intentions de celui qui nomme. Les syndicalistes se  disent étonnés que « en temps de manque d’enseignants, on débauche une femme enseignante pour venir diriger un service du ministère en charge de la Femme ».  La nomination de la patronne du SP/CNLPE est aussi récusée par le SYNTAS qui s’est insurgé contre  sa nomination, alors que, a-t-il confié, cet agent a démissionné d’un poste de responsabilité il n’y a pas longtemps. Pour les syndicalistes, les nominations n’ont pas respecté les textes qui régissent la Fonction publique, raison pour laquelle ils disent réagir contre « la politisation de l’administration publique ». « Le contribuable ne peut pas payer pour qu’on forme des gens et qu’on envoie à leur place  des charlatans de moindre facture », a lancé amer, Jean-Baptiste Badolo, un militant du SYNTAS. Les conférenciers ont appelé la Coordination du centre à organiser un sit-in au ministère de tutelle et n’excluent pas à l’avenir, des actions plus fortes pour faire aboutir leurs revendications. A les entendre, la Secrétaire générale du ministère reconnaît la pertinence des griefs contre les nominations, mais, a demandé, disent-ils, que les agents nommés soient maintenus en attendant de les évaluer. Ce que le SYNTAS dit refuser catégoriquement. Le SYNTAS s’est dit opposé au transfert du préscolaire au MENA en attendant que les conditions soient réunies. « L’autorité de l’Etat s’impose par le respect de la règle établie, le respect des travailleurs », a conclu Juste Kourouma Logobana.

 

Lonsani SANOGO

 

 


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