LA NOUVELLE DU VENDREDI : L’interprétation de l’échec
Au cours d’un voyage dans une autre partie du monde, je fis la connaissance d’un peintre. Michael était son nom. Un jour, prenant le café chez lui un après-midi de dimanche, il me parla de sa propre interprétation et expérience sur l’échec.
Voyez-vous, cher ami, une vie sans échec à un moment ou à un autre de notre existence n’est pas normale. L’échec est tout d’abord un processus normal sur le chemin de l’expérience et de la réussite. Tous les grands hommes, toutes les grandes femmes de l’humanité que nous admirons ont connu à un moment de leur parcours un échec. C’est la réaction et surtout la manière d’apprendre, de tirer des leçons sur leur échec qui a forgé un esprit de gagnant dans le cerveau de ces étoiles.
Et c’est ainsi que mon cher ami Michael me proposa :
Je voudrais que tu rencontres mon jeune frère Jules. Il te racontera son histoire et écrivain, cela pourra t’inspirer.
Ce sera avec plaisir. Promis-je.
Deux semaines plus tard, je rencontrai Jules qui me raconta son histoire. Fidèle à ma promesse, je la partage avec vous.
« Etudiant en fin de cycle, je n’avais qu’un rêve. Entrer dans la police comme mon grand-père Georges. Très jeune, j’ai orienté ma vie, mes études, mes ambitions vers mon souhait. Raté ce concours si près du but fit une tempête, un cyclone dans mon existence. Pour moi, je ratais ma vie, ma vocation et je ne voulais plus rien. Je sombrai dans la dépression et sans la présence de Michael, de ma famille et de mon meilleur ami, je crois que je ne m’en sortirais jamais. Le pire était si proche et couvait dans mon esprit désorienté par mon échec. Après un long séjour à l’hôpital, recommandé par la section suivi médical, la famille m’envoya en colonie de vacances dans une autre région. Retrouvant mon équilibre, je rencontrai au cours de ce voyage celle qui deviendra ma femme et changera toute ma vie. Ma femme était gérante d’une agence de voyage et justement organisait ce voyage qui me permit de faire sa connaissance. Elle m’initia à ce milieu, aidé par son expérience et les formations, je décrochai un Modeste job et surprise, je m’y plaisais très bien. J’aimais bien les voyages et en faire mon métier était un vrai bonheur. Quelques années après, je créai ma propre boîte et aujourd’hui j’en possède une dizaine d’agences prestigieuses à travers le monde. Nous sommes à présent une référence dans le milieu et disons que toutes les polices du monde collaborent avec nous. Souvent, je pense et je me dis que sans cet échec, jamais je n’aurais rencontré cette ravissante femme qui m’a donné trois merveilleux enfants, une femme que j’aime avec tout mon cœur et qui m’aime et me comprend comme personne d’autre. Cette femme qui m’a donné ce métier que j’aime tant et ce bonheur de posséder une fortune. Oui cher ami, je dois mon bonheur à l’échec. Et comme m’a dit mon frère Michael, si mon histoire peut servir à un écrivain à travers ses lecteurs, je vous donne mon histoire avec le cœur. »
En publiant cette nouvelle, je pense à mon ami Michael, à son frère Jules et l’autre dans sa belle chanson :
L’échec fait perdre les perdants mais il inspire toujours les gagnants.
Ousseni NIKIEMA, 70-13-25-96