HomeOmbre et lumièrePROCLAMATION DES RESULTATS DU BAC, SESSION 2017 : Les uns pleurent, les autres jubilent !

PROCLAMATION DES RESULTATS DU BAC, SESSION 2017 : Les uns pleurent, les autres jubilent !


Le Baccalauréat session 2017 a livré les heureux gagnants du premier tour. Hier, jeudi 29 juin 2017, le rituel, vieux de plusieurs décennies, a retenti sur l’ensemble du territoire : « Les candidats dont les noms suivent sont déclarés admis à l’issue du premier tour du Baccalauréat session 2017 ». Nous nous sommes rendu au lycée Nelson Mandela de Ouagadougou, pour prendre le pouls de la situation. Retour sur l’ambiance de la proclamation dans ce centre qui a abrité deux jurys, les numéros 64 et 65. Comme on pouvait s’y attendre, les uns étaient dans l’extase totale pendant que les autres avaient du mal à retenir leurs larmes, douleur de l’échec oblige.

 

Dès le grand portail du lycée Nelson Mandela situé sur l’Avenue Thomas Sankara, nous avons été accueilli par les klaxons des premiers candidats à être déclarés admis. Certains s’empressaient déjà de regagner le bercail pour annoncer la bonne nouvelle. Nous comprîmes donc que le tambour de la récolte avait sonné. « Les résultats sont-ils déjà proclamés ? », avons-nous demandé à un élève à qui le succès avait visiblement souri ; « Oui, oui ; ils ont déjà débuté », s’est-il empressé de répondre. Effectivement, au beau milieu du lycée, un petit monde s’était formé, les regards levés vers les membres du jury perchés au premier étage du bâtiment qui abrite les locaux des membres du jury. De là-haut, les deux présidents de jurys, le Dr Brahima Sorgho et le Pr Arsène Hien, laissaient tomber au compte-gouttes les noms des admis. « Woooh, j’ai vaincu le Bac » ; « Yaa sânga » ; « Merci Seigneur » ; c’était à chacun sa manière de laisser éclater sa joie. Le jubilé de l’une des heureuses gagnantes a retenu l’attention de l’assistance. Nous avons voulu comprendre pourquoi cette joie : « Je ne sais pas où je suis. Je n’ai plus la tête. Je suis heureuse. Je suis au ciel. Les gens ne me faisaient pas confiance. Mais j’y suis arrivée », nous a déclaré, Anne Djénéba Ziba, quand la fièvre avait baissé. A côté de ceux qui faisaient des esclandres, certains, malheureusement, dont le succès n’a pas été au rendez-vous, fondaient en larmes. Et c’était malheureusement le plus grand nombre. En pareille situation, les consolateurs se résolvent à les encourager à espérer être au second tour. Suspense qui n’a pas duré, car immédiatement, ce fut le tour de la proclamation des candidats admissibles. La messe était donc définitivement dite pour certains. Rendez-vous est donc pris pour l’année prochaine …

 

De mal en pis

 

Il est clair, pour qui s’efforce de comprendre l’esprit de notre temps, que le pourcentage de succès au baccalauréat est des plus mauvais. Et ce n’est pas le Dr Brahima Sorgho, président du jury 64, qui dira le contraire. « L’année  dernière, dans notre jury, nous avons enregistré à peu près 50% d’admis dès le premier tour. Cette année, les résultats tournent autour de 27% », a-t-il affirmé. Dans son jury, la série A4 compte 126 candidats pour 28 admis, soit un taux de succès de 22%. 32 candidats sont au second tour. La série D avait un total de 134 candidats pour 43 admis, soit un taux de succès de 32%. 28 candidats sont admissibles. Son collègue président de jury dresse le même constat : « Ça se stagne et le taux a tendance même à baisser », a-t-il reconnu. Dans son jury, le numéro 65, la série A4 comptait 70 candidats. 24 sont admis au premier tour et 18 sont au second, soit un taux de succès de 34%. Quant à la série G2, ils étaient 187 au départ. 35 ont pu décrocher le sésame au premier tour, 39 ont encore une chance de le faire. Le taux de succès est de 22%. Le président du jury a eu une explication à ce faible taux : « Dans notre jury, nous avons enregistré beaucoup de candidats libres. Ils sont beaucoup moins préparés », a-t-il dit. Mais ceci explique-t-il réellement cela ?

 

Ousmane TIENDREBEOGO (Collaborateur)

 

 

Entendu ….

 

Anne Djénéba Ziba, série A4

 

« Je n’ai pas de mots. Je n’ai plus la tête. Je suis heureuse.  J’attendais le Bac de tout mon cœur. J’ai mis tout pour y arriver. J’ai travaillé. Je me faisais confiance. C’est pourquoi je suis venue personnellement pour assister à la proclamation. Il y a des gens qui ne croyaient pas en moi. J’ai tout fait pour leur prouver que je peux y arriver. Je n’ai pas de mots pour dire merci à Dieu. La suite dépend de Dieu. Et je suis sûre que ça va aller. »

 

Clément Zongo, série A4

 

« C’était un orage. Maintenant, on peut sourire. Mais à l’heure de la délibération, ce ne fut pas facile. Le sang bouillait. La température était montée. Le Bac de cette année n’a pas été facile. Côté amis, il y a quelques-uns qui ont validé. Il y a d’autres qui sont au second tour. Il y en a aussi qui ont échoué dès le premier tour. Je prie Dieu pour que ceux qui sont au second tour puissent valider afin qu’on puisse fêter ensemble. »

 

Mme Kabré, parente d’élève

 

« Je suis vraiment très contente. Je remercie le Seigneur. Ma fille a eu son Bac. Les mots me manquent. C’est la joie totale. On était inquiet mais on lui faisait confiance. Elle a travaillé durant toute l’année. Elle s’est préparée et Dieu merci, ses efforts ont été couronnés de succès. Je prie pour elle pour la suite. »

 

 


Comments
  • Commentaire…Pourquoi le PNDS et ne pas se préoccuper de la situation des travailleurs qui ne cessent de revendiquer pour leur juste raison?

    1 juillet 2017
  • Tout ce que Dieu fait est bon.
    Je suis très heureux et je souhaite beaucoup de courage aux candidats malheureux

    3 septembre 2017

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