REGLEMENTATION EN MATIERE DE CONSTRUCTION : Un immeuble à risque identifié à Koudougou
Dans le but d’encadrer l’investissement dans la cité du cavalier rouge, la direction générale du contrôle des opérations, des aménagements et des constructions a mené une campagne spéciale de contrôle de la règlementation en matière de construction et d’espaces destinée aux équipements sociaux collectifs. Tenue du 12 au 14 avril 2017, cette opération a permis de contrôler 50 chantiers, dont un seul avait un permis de construire.
« Occupations illégales de réserves publiques ; bâtiment à risque », sont autant d’anomalies qui ont été constatées par l’équipe de la direction générale du contrôle des opérations, des aménagements et des constructions à Koudougou, dans le cadre de la campagne spéciale de contrôle de la règlementation en matière de construction et d’espaces destinée aux équipements sociaux collectifs. Voulue par le Conseil municipal, son objectif, selon le maire Maurice Mocktar Zongo est d’éviter d’une part les installations anarchiques, et d’autres part, sensibiliser les populations sur les risques du non respect des règles en matière de réglementation. Ainsi, en cette matinée du 12 avril dernier, c’est le site d’un bar dancing au secteur n°9 qui a été le premier à accueillir l’équipe de contrôle. Là, il a été constaté que le lieu est une réserve publique, occupée illégalement. Face à Cette situation, l’intéressé a été sommé de libérer les lieux le plus tôt possible, et devrait payer aussi une amende. Après cette étape, c’est l’immeuble de l’opérateur économique Wahabou Bazié, situé non loin de la grande mosquée qui a été contrôlé. Là également, beaucoup d’irrégularités ont été relevées. En plus de ne pas disposer d’un document d’autorisation de construction, le bâtiment, qui selon les études, devrait se limiter à R+3, a été prolongé à R+5. Cet immeuble a donc été identifié comme « bâtiment à risque » en attendant une expertise technique et une régularisation du permis de construire. Contrairement aux deux autres, l’immeuble Bagué Inoussa, en construction au secteur n°2, a reçu les félicitations du directeur général du contrôle, Claude Marcel Kylème. Ainsi, durant ces trois jours, c’est au total 50 chantiers qui ont été contrôlés. Malheureusement sur ce nombre, un seul, dira le directeur général, avait un permis de construire. Un constat qui a permis à celui-ci d’affirmer qu’« en matière de construction, la situation n’est pas reluisante. La réglementation n’est pas respectée ». Même son de cloche au niveau de l’aménagement. « En matière d’aménagement, la plupart des espaces ont été détournées de leur destination première. Et cela dénature le tissu de l’urbanisme », a-t-il indiqué. En effet, face à ces résultats sobres, l’équipe technique, a dit M. Kylème, a procédé à des convocations et à des auditions des propriétaires d’immeubles hors réglementations, et la majorité a reçu une prescription du genre sur leur bâtiment : « arrêt de travaux ». Même s’ils doivent payer une amende entre 200 000 et 2 000 000 de F CFA, l’occasion s’y prêtait pour sensibiliser ces derniers sur les règles en matière de construction. En tout cas, il espère que cette opération ne sera pas un coup d’épée dans l’eau, et permettra aux Koudougoulais de se conformer à la loi dans l’intérêt de tout le monde.
Modeste BATIONO