HomeA la uneTABLE RONDE A TUNIS SUR LA LIBYE : L’espoir est permis  

TABLE RONDE A TUNIS SUR LA LIBYE : L’espoir est permis  


 

« Un grand pas vers la paix ». Ainsi écrivions-nous dans notre édition du 7 avril dernier, lorsque le gouvernement de Tripoli apportait, à la surprise générale, son soutien au gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez-el-Sarraj. En effet, un deuxième grand pas décisif vient encore d’être franchi puisque le président du parlement de Tobrouk, Aguila Salah, jadis opposé à l’idée d’un gouvernement d’union nationale sous l’égide des Nations unies, vient de mettre de l’eau dans son vin en annonçant que l’institution qu’il dirige se réunira dans les prochaines semaines pour apporter sa confiance au gouvernement de Fayez-el-Sarraj. Pourquoi une telle volte-face qui, somme toute, contribuera à décrisper l’atmosphère en Libye en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accélération des événements ces dernières semaines, y est pour quelque chose. Tout d’abord, il y a ce coup de force politique du gouvernement d’union  nationale qui a réussi à s’installer à Tripoli, le 30 mars dernier, non sans avoir eu le soutien de taille des principales milices qui contrôlaient  ladite capitale.

On comprend pourquoi aura lieu à Tunis, une table ronde sur la Libye

Ensuite, il y a eu ce ralliement du gouverneur de la Banque centrale libyenne et du directeur de la Compagnie pétrolière publique, au gouvernement d’union nationale, qui semble avoir coupé l’herbe sous les pieds de tous les pêcheurs en eaux troubles. A cela, s’ajoutent les menaces de sanctions que n’a de cesse de brandir la communauté internationale à l’encontre de tous ceux qui sont contre le retour de la paix en Libye. Sans doute, en changeant son fusil d’épaule, le président du parlement de Tobrouk espère-t-il échapper à ces sanctions européennes. C’est tant mieux donc, d’autant plus que par ce geste, il ouvre la voie au vote de confiance par les parlementaires de Tobrouk, seuls habilités à adouber les nouvelles institutions libyennes. Et c’est peu dire que cette avancée significative en Lybie est loin de déplaire à ses voisins qui, depuis un certain temps, dormaient d’un seul œil. Dès lors, on comprend pourquoi hier, 12 avril 2016, a eu lieu à Tunis, en Tunisie, une table ronde sur la Libye, qui a réuni une quinzaine d’institutions aux fins de permettre au gouvernement d’union nationale de définir ses objectifs dans les domaines économiques et financiers, mais aussi d’apporter un appui aux programmes gouvernementaux pour faire face à la crise économique. En tout cas, l ’espoir est désormais permis. Pourvu que les partenaires techniques et financiers tiennent parole en déliant les cordons de la bourse. Mais comme on le dit, l’arbre ne droit pas cacher la forêt. Car il ne saurait y avoir de développement sans sécurité. C’est donc le véritable défi qu’il faudra d’abord relever.

B.O.


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