HomeA la uneTRENTENAIRE DE L’AEEMB : Sous le signe de l’épanouissement de l’élève et de l’étudiant

TRENTENAIRE DE L’AEEMB : Sous le signe de l’épanouissement de l’élève et de l’étudiant


L’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) a 30 ans. Ses membres ont animé une conférence de presse dans l’après-midi du 18 mars 2016 pour non seulement décliner les activités commémoratives du trentenaire de l’association, mais aussi faire le bilan de la vie de l’association.

 

« 30 ans d’activités, 30 ans de présence sociale, de formation spirituelle et d’action en faveur de l’épanouissement de l’élève et de l’étudiant musulman ». Ainsi  pourrait-on résumer la vie de l’AEEMB qui commémore son trentenaire sous le thème : « L’AEEMB, 30 ans au service de l’islam et du développement : bilan et perspectives ».  Les membres de cette association étaient face à la presse le 18 mars dernier, pour faire  le bilan des 30 années d’existence de l’association aux journalistes. «C’est en 1986 que l’AEEMB  a reçu son récépissé.  C’était à un moment où notre pays était en pleine  Révolution. C’est vous dire que l’association a tenu grâce  à la sincérité de l’engagement des premiers acteurs qui ont lutté contre monts et vallées pour nous offrir ce joyau », s’est réjoui le président de l’AEEMB, Ali Sawadogo. Accompagné de l’un des pionniers de l’AEEMB, Imam Khalid  Ilboudo, M. Sawadogo a égrené le chapelet des réalisations de l’association. De nos jours, a-t-il expliqué, l’AEEMB est présente dans toutes les 45 provinces. « A ce jour, des programmes de formations spirituelle et académique ont permis à plus d’1 million d’élèves et étudiants de retrouver la sérénité sur la voie de Dieu et de la citoyenneté », a-t-il soutenu. L’AEEMB, c’est aussi un tremplin d’apprentissage du Coran, des bonnes pratiques dans le couple et dans la société, d’où la distinction honorifique de l’association au titre  de Chevalier de l’Ordre du mérite par le ministère en charge de la Jeunesse. « Sur le plan social, nous avons créé une cellule matrimoniale pour traiter des questions de mariage et de bien-être pour les fidèles (…). Nous avons des activités de formation spécifique comme l’opération Khadîdja, pour les femmes et Hassane et Houssseini (H2) pour les enfants », a fait savoir  le président de l’AEEMB, Ali Sawadogo. En termes d’infrastructures, l’AEEMB a érigé son siège en centre culturel islamique.  « Nous sommes  également en finalisation de nos chantiers de construction d’un centre de santé et d’un complexe scolaire. Nous disposons de cités universitaires qui servent à loger les étudiants à Ouagadougou », a-t-il révélé.

 

Quid du trentenaire ?

 

Si le compteur des acquis de l’AEEMB offre des motifs de satisfaction à ses membres, il faut noter que l’association fait face au quotidien à des difficultés, surtout financières, selon ses membres, puisque ses sources de financement proviennent essentiellement des cotisations de nos militants, des dons et legs de ses sympathisants. L’autre difficulté est, selon M. Sawadogo, les difficultés d’étude  et d’emploi pour nos militants », s’est-il inquiété. Parlant des activités commémoratives du 30e anniversaire de l’association, son président Ali Sawodogo a soutenu que plusieurs activités sont au programme. Il s’agit entre autres, de la tenue des conférences publiques dans les 45 provinces du Burkina afin de partager l’histoire de l’association, l’organisation d’une semaine culturelle de « l’AEEMBiste », des concours de lecture coranique, d’un grand tournoi de maracana. Sur les questions liées aux agissements des Koglwéogo, les menaces sécuritaires et le chômage des jeunes, les membres de l’AEEMB ont invité  les nouveaux dirigeants à plus de fermeté pour trouver des solutions à tous ces problèmes. Par ailleurs, ils ont témoigné leur compassion au peuple ivoirien meurtri par les attaques terroristes  du 13 mars dernier.  C’est ce qui a incité un des pionniers de l’AEEMB, l’Imam Khalid Ilboudo, à lancer cet appel aux Burkinabè.  « Il ne faut pas que nous fassions l’amalgame. Au Burkina, il faut que nous arrivions à bâtir une laïcité qui est propre à nous. Il ne faut pas que nous copiions les autres », a-t-il soutenu. Il faut noter que l’AEEMB a existé depuis 1975 sous l’appellation de l’Union-Discipline-Croyance (UDC).

 

Mamouda TANKOANO

 

 


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