HomeMissive à mon oncleL’ONCLE AU NEVEU

L’ONCLE AU NEVEU


Je suis de très près la l’évolution de la situation sociopolitique en cours actuellement dans ton pays d’accueil,  depuis que le président sortant, Alassane Ouattara, a manifesté son désir de briguer un nouveau mandat. Pour te dire vrai, j’ai de sérieuses inquiétudes et j’espère qu’on n’assistera pas à un réveil des vieux démons. Plaise à Dieu qu’il touche le cœur de chacun des acteurs afin que le pays ne revive pas le drame  de la crise post-électorale de 2010. Cela dit, chez nous, l’actualité est aussi marquée par cette effervescence autour des élections couplées de novembre prochain. Dans les partis politiques, l’heure est aux négociations, aux accords et aux investitures. En tout cas, l’opposition politique, pour sa part,  est bien décidée à  mener le combat pour provoquer l’alternance à Kosyam, au soir du 22 novembre. Pour preuve, le 18  août dernier, des partis et formations politiques représentés à l’Assemblée nationale, membres ou non du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) et candidats à la présidentielle de 2020, ont signé un « Accord  politique de l’opposition ». Par cet acte, les partis signataires se sont engagés à soutenir celui d’entre eux qui sera au 2e tour de la présidentielle. Une décision qui a été saluée par des Organisations de la société civile ainsi que  des citoyens qui souhaitent que les uns et les autres respectent leur parole. On attend donc de voir à quoi tout cela aboutira. Du côté de la majorité, l’on affûte aussi ses armes. Des partis comme le Nouveau temps pour la démocratie (NTD), l’Union pour la république (UPR), tous de la majorité présidentielle, ont décidé d’investir le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, comme leur candidat à la prochaine présidentielle afin de lui assurer une victoire par un coup « K.-O. »

 

3,3 millions de personnes en insécurité alimentaire aiguë au Burkina

 

 Cher neveu, dans cette course pour la conquête du palais de Kosyam, il faudra compter aussi avec « l’autre moitié du ciel »,   une « Yennenga », en la personne de Yéli Monique Kam. Elle a été investie le 18 août dernier par son parti, le Mouvement pour la renaissance du Burkina Faso (MRB),  faisant d’elle  la première femme candidate actuellement en lice.   Tous nos vœux de succès l’accompagnent ainsi que tous les autres candidats. Contrairement à ces derniers, le Front patriotique pour le renouveau (FPR), lui, ne prendra pas part à ces élections couplées de 2020. Face à la presse, le 20 août dernier, son président, Aristide Ouédraogo, a indiqué que ces élections sont « non inclusives et non universelles ». C’est pourquoi le parti a décidé de ne pas présenter de candidat et de n’en  soutenir aucun.  En attendant,   il urge de sauver les quelque 3,3 millions de personnes qui sont en insécurité alimentaire aiguë au Burkina, dans ce contexte de crise sécuritaire et de pandémie du coronavirus. C’est l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) qui l’ont relevé dans un rapport, invitant à une « action urgente et soutenue » pour faire face à la situation. Puisse le Tout-Puissant nous venir en aide. Mais celui qui remercie Dieu certainement en ce moment, c’est bien Lazare Banssé, candidat à l’élection  à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF). Il a raflé la mise, le 22 août dernier, avec 94 voix contre 59 pour son challenger, Amado Traoré. C’est donc un chapitre qui se referme après plusieurs mois de tensions. Félicitations à lui et vivement qu’il se mette à la tâche afin de donner un nouveau souffle au football burkinabè. Je m’arrête sur cette note sportive, tout en espérant te lire la semaine prochaine. Que Le Tout-Puissant nous garde et nous protège!

 

Ton oncle


No Comments

Leave A Comment