HomeMissive à mon oncleL’ONCLE AU NEVEU

L’ONCLE AU NEVEU


C’est avec le cœur meurtri que je t’écris cette lettre. En effet, la situation sécuritaire s’est tellement dégradée ces dernières semaines au Burkina, qu’on se demande si nous nous en sortirons un jour. Chaque jour qui passe voit son lot de morts, civils comme Forces de défense et de sécurité (FDS). Ces dernières ont été éprouvées par les nombreuses attaques contre leur position.  Le  12 novembre dernier, des policiers appartenant  au Groupement de la  Compagnie républicaine de sécurité (CRS) de Dori en  mission de sécurisation sur l’axe Dori-Essakane, ont été victimes d’une attaque d’individus armés. Bilan : sept policiers tués et 5 autres blessés au cours de ladite attaque. Comme si le sort s’acharnait sur les FDS, 48 heures après, soit le 14 novembre 2021, ce sont 28 d’entre elles et 4 civils qui périssaient dans l’attaque du détachement de gendarmerie de Inata, dans le Soum. Dans la foulée, un deuil national de 72 heures a été décrété en hommage à ces soldats tombés. Il faut noter que c’est la plus grande perte subie par les FDS depuis le début des attaques. Comme tu peux le constater, cher neveu, nous sommes inquiets, très inquiets de la proportion que prend cette crise sécuritaire. Outrée par la situation comme nombre de Burkinabè,  l’Opposition a, au cours d’une conférence de presse animée le 9 novembre dernier, lancé un ultimatum d’un mois au président du Faso afin qu’il trouve des réponses adéquates  à la crise sécuritaire.

 

Les Burkinabè sont fatigués

 

A ce titre,  elle entend appeler  à des manifestations pour exiger  la démission du chef de l’Etat.   Ces menaces de l’Opposition permettront-elles de faire  réellement bouger les lignes? Wait and see. Mais il faut espérer que ce soit le cas car les Burkinabè sont fatigués de pleurer leurs enfants arrachés à leur affection.  Il faut que cela cesse. Du côté du pouvoir, l’on se veut optimiste, soutenant que la réponse à la crise sécuritaire nécessite  l’union sacrée de tous les fils et filles du pays. Réuni le 13 novembre dernier à Ouagadougou,  le Bureau politique national du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a répondu aux menaces de l’Opposition d’exiger le départ du président. Pour le président du parti au pouvoir, Bala Sakandé, il n’y aura pas d’apocalypse au Burkina. Mieux, il a souligné que tous ceux qui prédisent des coups de force, des coups d’Etat dans ce pays, seront déçus car les FDS sont républicaines. Tout en réitérant son soutien au  président du Faso, Alassane Bala Sakandé et ses camarades ont invité le peuple burkinabè à ne pas se résigner face à ces préoccupations de l’heure. Ils ont dit être disposés à prendre en compte les suggestions et propositions qui leur seront faites pour faire face à l’hydre terroriste. Cher neveu, débutée le 10 novembre, la 9e édition du Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP) a connu son apothéose le 13 novembre dernier. Conférences, panels et remises de prix étaient au menu de cette édition 2021 du FILEP. Plusieurs recommandations ont été faites pour une meilleure protection des médias et des journalistes. Rendez-vous a été pris pour 2023 pour la 10e édition. C’est sur cette note que je te dis au revoir et à bientôt. Que Dieu veille sur nous!

 

Ton oncle

 


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