HomeBaromètreVISITE DE ROCH KABORE EN FRANCE : L’UPC proteste

VISITE DE ROCH KABORE EN FRANCE : L’UPC proteste


Dans une lettre adressée au ministre-conseiller, représentant de l’ambassadeur du Burkina Faso en France, le représentant de l’UPC proteste contre la manière dont la visite présidentielle a été organisée.

 

Monsieur Le Ministre,

J’ai eu vent, par le bouche à oreille, de la venue à Paris cette semaine de Monsieur Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré et depuis hier, par un message qui se veut être un rappel, de son souhait de rencontrer les Burkinabè de France à l’ambassade du Burkina-Faso.

Je vous écris en tant que représentant de l’UPC en France et par ricochet, en tant que représentant de l’opposition parlementaire de notre toute jeune démocratie, pour protester contre la manière ambiguë dont l’ambassade gère ce type d’évènement.

Le président Roch Marc Christian Kaboré est le président de tous les Burkinabè et à ce titre, sa visite nous intéresse tous, quelles que soient nos opinions politiques et quel que soit le sens dans lequel se sont exercés nos votes lors de son élection. Il représente la Nation burkinabè tout entière et je crois pouvoir affirmer sans risque de me tromper, que c’est vêtu des habits de cette très haute fonction, qu’il a choisi de rencontrer les Burkinabè de France.

Or, je constate avec une certaine indignation, que les autorités de l’ambassade et les autorités consulaires de notre pays ici en France, ont choisi de traiter cet évènement d’une manière étonnamment partiale, en « oubliant » certaines organisations représentatives de notre communauté.

En effet, certaines associations ou organisations burkinabè de France ont reçu il y a une dizaine de jours, un courrier en bonne et due forme, les invitant à participer à quelques festivités ou rencontres pour lesquelles les personnalités ont été triées sur le volet. Je m’étonne qu’aucune des autorités qui ont la charge de l’organisation du séjour du président, n’ait eu l’idée de nous associer en tant que représentant d’une frange importante de notre peuple à ces rencontres, au cours desquelles de toute évidence, il sera question de la vie de notre Nation, des préoccupations des Burkinabè de manière générale, mais aussi et surtout des préoccupations de la Diaspora burkinabè de France.

Cette inacceptable mise à l’écart est au mieux une négligence coupable et au pire un acte d’ostracisme qui n’est pas le premier du genre depuis que l’UPC-France existe officiellement, bien que la représentation de notre parti soit connue des plus hautes autorités burkinabè ici en France.

En effet, après la déclaration officielle de notre parti auprès des autorités françaises et dès la mise sur pied de notre Bureau Fédéral en France, nous avons rencontré notre ambassadeur de l’époque, Son Excellence Eric Tiaré. De même, nous avions tenu à écrire au Consul Général du Burkina pour lui faire part de notre existence.

Par ailleurs, au cours des évènements, heureux ou dramatiques, qui ont émaillé la vie de notre pays ces 2 deux dernières années, l’UPC-France a toujours été présente à l’Ambassade de manière explicite, souvent en tant que co-organisatrice des différentes initiatives, pour apporter de manière démocratique et républicaine sa contribution aux efforts de solidarité ou de soutien à notre peuple. Nous sommes donc bien connus à l’Ambassade.

Dès lors, il est étonnant et contraire à l’esprit républicain qui, selon nous, doit prévaloir, que nous soyons systématiquement ignorés par les premiers responsables de la représentation diplomatique de notre pays ici en France, qui ne sauraient prétendre ignorer notre existence.

Nous tenions, par la présente, à protester contre cette pratique qui, si elle devait perdurer, instaurerait de fait une inacceptable classification des Burkinabè de la Diaspora en France ; ceux qui ont droit de cité à l’Ambassade et les autres.

En espérant que ce courrier rappelle, si besoin en était, notre existence officielle en France, en tant qu’acteur et co-animateur de la vie démocratique de notre pays, je vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, représentant de l’Ambassadeur, mes meilleures salutations.

 

Edouard Sanou
Président de la Fédération UPC-France


Comments
  • Mr de l’UPC, sachez qu’au Burkina Faso,nous avons un présent du Faso et non un président de la république.

    11 avril 2016

Leave A Comment